FOOTBALLAmsterdam pleure Johan Cruyff

Mort de Johan Cruyff: «C’était une légende, et ça le restera»... Amsterdam pleure son idole

FOOTBALLAux abords du stade de l'Ajax, la nouvelle du décès de la légende du foot se répand et les souvenirs affluent...
Nicolas Camus

Nicolas Camus

De notre envoyé spécial à Amsterdam (Pays-Bas)

Le monde du foot lui rend hommage, son pays commence à le pleurer. Johan Cruyff, le légendaire joueur des Pays-Bas, est décédé ce jeudi d’un cancer du poumon. La nouvelle est tombée en début d’après-midi. Evidemment, elle a vite fait le tour d’Amsterdam. Dans le métro qui mène à l’Amsterdam Arena, où la France affronte les Pays-Bas vendredi, un groupe de jeunes semble tout juste l’apprendre. Mains sur le front, tête baissée… Ils avaient beau savoir que leur ancienne gloire n’allait pas très bien, c’est tout de même un choc.

Aux abords du stade, ce n’est pas encore la grande foule. Mais à la boutique de l’Ajax, le club où Cruyff a commencé à construire son mythe entre 1964 et 1973, les quelques amateurs de foot de tous âges qui passent par là racontent volontiers « leur » Johan Cruyff. « C’est une grande tristesse, bien sûr. C’était une légende, et ça le restera. Pour nous, c’est le meilleur joueur de tous les temps, assure Johhny. Il y a peut-être Messi aujourd’hui, et lui avant. C’est tout. Vous pouvez demander à tout le monde, c’est ça qu’ils vous répondront. »

Johhny, 57 ans, a grandi avec les exploits de Cruyff.
Johhny, 57 ans, a grandi avec les exploits de Cruyff.  - N.CAMUS

Ce Néerlandais de 57 ans a grandi avec les exploits de Cruyff. Son premier grand souvenir ? « La finale de la coupe d’Europe des clubs champions 1971, il avait été exceptionnel ». Cruyff et l’Ajax ont remporté cette année-là leur première C1. Deux autres suivront, en 72 et 73.

L’année d’après sera celle de son œuvre inachevée. Les Hollandais survolent la Coupe du monde en Allemagne, jusqu’à une cruelle défaite en finale face aux hôtes de la RFA. « Il était tellement beau à voir jouer. Il y avait tous les autres, Neeskens, Rep, etc. mais on regardait pour lui, se souvient Wim Bakker. C’était vraiment dur de les voir perdre à chaque fois si près, mais qu’est-ce qu’on aimait les regarder… »

« C’était l’un des nôtres, surtout »

Lui a 74 ans, sa femme Olga 69, et c’est un pan de leur génération qui vient de s’effondrer. « C’était l’un des nôtres, surtout, répète Olga. Il est resté modeste. Aujourd’hui les jeunes se baladent partout en ville avec leur Bentley. Lui, c’était tout le contraire. »

Juste à côté, un père et son fils passent. On ne maîtrise pas bien le Néerlandais mais on comprend que le papa, converti au « Cruyffisme » par son propre père, a fait de même avec son enfant. Pas besoin de l’avoir vu jouer pour l’admirer.

Johhny a eu cette chance. Il s’en rend encore davantage compte aujourd’hui. « C’était un magicien des dribbles, c’est ça qui va me rester », dit-il, en mimant son fameux dribble derrière la jambe d’appui.

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On se lance alors dans un concours de celui qui réussit le mieux son aile de pigeon aérienne. Mais le grand gagnant restera toujours Johan Cruyff.