RUGBYFrance-Angleterre: Novès n'a pas du tout fait oublier Saint-André, les Bleus galèrent toujours

France-Angleterre: Novès n'a pas du tout fait oublier Saint-André, les Bleus galèrent toujours

RUGBYLes Français finissent cinquièmes du Tournoi des six nations...
Danny Care échappe à la défense des Bleus lors du match entre la France et l'Angleterre le 19 mars 2016.
Danny Care échappe à la défense des Bleus lors du match entre la France et l'Angleterre le 19 mars 2016. - Seconds Left/Shuttersto/SIPA
Romain Baheux

Romain Baheux

Le courant d’air d’optimisme qui avait suivi les succès contre l’Italie et l’Irlande est bien retombé. Pour son premier Tournoi des six nations, Guy Novès a conduit ses Bleus à une cinquième place et a fini sur trois défaites consécutives dont une dernière samedi contre l’Angleterre (21-31) à la maison. Si l’ancien boss du Stade toulousain tentait de positiver en conférence de presse, il faut admettre que le coach a changé d’accent mais pas de résultat depuis le départ de Saint-André.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Parce que le bilan chiffré est mauvais

Traditionnellement, les années paires sont toujours plus favorables aux Bleus qui ont alors l’avantage de recevoir à trois reprises. Encore ne faut-il pas se louper sur les deux matchs à l’extérieur (pays de Galles et Ecosse) et tenter de rester invincible au Stade de France. Avec deux petits succès, la France termine cinquième, soit entre l’Italie et l’Ecosse. Impressionnant.

Si beaucoup de ses partenaires tenaient à saluer « l’implication et l’état d’esprit de l’équipe » plutôt que de se pencher sur le tableau final, Yoann Maestri était beaucoup moins indulgent avec ses troupes. « Quand on porte ce maillot, on ne peut se satisfaire d’un tel résultat, surtout quand on joue en France. On s’en veut. On s’est trop satisfait par le passé de défaite soi-disant encourageante. Voir la France cinquième (du Tournoi), bien sûr que ça pèse, ce n’est pas normal. » Et même avec la « manière ».

Parce qu’on ne marque pas

A quatre points près, le XV de France aurait fait l’exploit de finir pire attaque de la compétition derrière une Italie qu’on n’avait pas vu aussi faible depuis des lustres. Contre l’Angleterre, le jeu tricolore a été souvent sans inspiration, parfois maladroit, de temps en temps intéressant mais sans concrétisation. Malgré un Virimi Vakatawa bien en jambes, les Français se sont reposés sur le sans-faute au pied de Maxime Machenaud pour marquer tous leurs points de la partie.

« On voit une première mi-temps qui correspond à notre ambition de jeu, en imprimant beaucoup de mouvements. On a compté six franchissements, mais on perd six fois le ballon », regrette Novès. Et ses joueurs, leur excuse ? Ben, c’est qu’ils ne se connaissent pas encore très bien. « En face, ils travaillent ensemble depuis quatre ans, plaide Jules Plisson. C’est un nouveau groupe, ça prend du temps de se régler entre nous. »

Parce qu’on trouve toujours de nouvelles erreurs à faire

Comme des gosses. Lee staff des Bleus règle un problème ? Le XV de France se fait un malin plaisir d’en trouver un autre. Contre l’Angleterre, les Bleus avaient ainsi décidé d’être mauvais en touche, se faisaient dérober le ballon à quatre reprises sur cette phase de jeu. Et quand on voit comment les Français ont longtemps talonné les Anglais, on se dit que la défaite s’explique en partie de cette façon.

« On sent qu’il y a une marge de progression chez nous, on sent qu’il y a du potentiel, qu’on peut faire quelque chose, estime Guy Novès. Mais un coup ce sont les rucks, un coup les mêlées, un coup les ballons en l’air, un coup la touche… » Et à la fin, les Bleus finissent cinquièmes du Tournoi. Remarquez, on commence à s’y habituer.