FOOTBALLPSG: La pubalgie, le calvaire de Verratti

PSG: La pubalgie, le calvaire de Verratti

FOOTBALLLe milieu de terrain italien devrait louper les quarts de finale de la Ligue des champions...
Romain Baheux

Romain Baheux

Si on a regretté l’absence de Serge Aurier contre Chelsea, on se lamente à l’annonce de celle de Marco Verratti. Selon L’Equipe, le milieu du PSG devrait manquer les quarts de finale de la Ligue des champions (5-6 et 12-13 avril). La faute à l’un des grands maux des footballeurs : la pubalgie. Patrick Basset, président du syndicat national des ostéopathes du sport, explique pourquoi l’Italien, absent des terrains depuis la réception de Reims le 20 février, est autant tourmenté.

Bon, c’est quoi exactement ?

Comme son nom l’indique, la pubalgie affecte la région du pubis. Souvent, elle provient d’une asymétrie des muscles menant à la symphyse pubienne, une articulation du bassin. Pour faire simple, quand un muscle se contracte, un muscle antagoniste doit s’étirer. Et bien là, l’un s’étire plus que l’autre ne se contracte. Ou vice-versa. « Le pubis ne peut absorber ces contraintes et cela aboutit à l’apparition d’une douleur, souligne Patrick Basset, qui soigné ce problème chez Tony Parker en 2002. La pubalgie n’est pas difficile à traiter mais elle est surtout difficile à diagnostiquer. » Si on ne l’identifie pas vite, elle risque ainsi d’empirer.

Pourquoi ça lui arrive ?

On n’est pas dans le secret des dossiers médicaux parisiens mais Marco Verratti a plus de chances que Thiago Silva d’être handicapé par une pubalgie. La faute à son style de jeu, basé sur la mobilité et la multiplication des passes. « Il parcourt beaucoup de terrain en faisant énormément de changements de direction balle au pied, glisse Patrick Basset. Il a des mouvements très variés au niveau des appuis. » En gros, son jeu, assez exigeant, favorise l’apparition de petits traumatismes qui ensuite peuvent mener à la pubalgie.

Il ne peut vraiment pas jouer ?

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Surtout pas. Pour ce genre de blessures, le repos est indispensable. « Ça peut être très douloureux, certains ont même du mal à monter les escaliers. » En février, le joueur avait joué lors du match aller contre Chelsea puis avait rechuté contre Reims. Depuis, il traîne sa blessure et a même dû aller consulter à la très réputée clinique Aspetar à Doha lundi. « Si le traitement est efficace, il n’y a pas de rechute, estime Patrick Basset. Maintenant, il faut du repos puis un traitement adapté pour assurer une cicatrisation de la zone. Ça peut aller de quelques semaines à trois ou quatre mois. » Et ça n’arrange pas vraiment le PSG.