Mise en cause dans l'affaire du vélo à moteur, la jeune Belge affirme que ce n'était pas le sien
CYCLISME•Son engin a été contrôlé lors des Mondiaux de cyclo-cross...R.B. avec AFP
La jeune Belge Femke Van den Driessche a assuré dimanche que le vélo muni d'un moteur caché qu'elle a utilisé lors des Mondiaux Espoirs de cyclo-cross, samedi à Heusden-Zolder, ne lui appartenait pas et qu'elle ignorait la présence de ce moteur.
«Ce n'était pas mon vélo mais celui d'un ami, identique au mien, mais qui s'est retrouvé dans mes mains suite à une méprise d'un mécanicien», a-t-elle expliqué, en larmes, lors d'une interview à la chaîne Sporza dimanche.
«C'est exactement le même que mon vélo actuel», a précisé Van den Driessche. «Cet ami est allé reconnaître le parcours samedi avant de déposer son vélo au camion. Un mécanicien, pensant qu'il s'agissait de mon vélo, l'a nettoyé et me l'a préparé pour la course.»
« 1ère interview de Femke Van den Driessche avec son papa à ses côtés "le vélo ne m'appartient pas" #veloextra pic.twitter.com/m8KEo5ZR8d — Emmanuel Barth (@barthemmanuel) 31 Janvier 2016 »
«Ce garçon s'entraîne parfois avec moi et mes frères mais j'ignorais totalement qu'il avait placé un moteur. Je ne suis pas une tricheuse», a poursuivi la jeune cycliste âgée de 19 ans.
Van den Driessche s'est dite «choquée». «Je me sens très mal. Je suis consciente d'avoir un gros problème», a-t-elle ajouté.
«Je n'ai pas peur de l'enquête. Je n'ai rien fait de mal», a-t-elle encore dit, consciente que sa «carrière est peut-être terminée» même si elle espère «une deuxième chance».
C'est la première fois dans l'histoire du cyclisme qu'un cas de tricherie mécanique est avéré.
«Le dopage mécanique est désormais une réalité», a déclaré dimanche Brian Cookson, le président de l'Union cycliste internationale (UCI).
Par dopage mécanique, on entend généralement une aide illicite à la performance via un moteur électrique miniaturisé caché dans les tubes du vélo ou un système d'entraînement au niveau des roues.