Les temps sont durs pour Frédéric Thiriez. Le président de la Ligue de football professionnel, attaqué frontalement par Noël Le Graët la semaine dernière, est plus que jamais dans le viseur de l'UCPF. Le syndicat historique des clubs, qui a certes perdu de l'influence depuis la création de Première Ligue (qui représente désormais 19 clubs de Ligue 1), demande ce jeudi la démission de Thiriez. Purement et simplement.

«Face à l’impasse institutionnelle actuelle, l’UCPF considère qu’une telle démarche ne peut s’accomplir qu’avec une re-légitimation du Conseil d’administration de la LFP. En conséquence elle appelle à la démission du président de la LFP qui, depuis de nombreux mois, a failli à sa mission en ne jouant pas son rôle de rassembleur. L’UCPF appelle à un vote en ce sens lors de la prochaine AG de la LFP prévue fin février», a fait savoir le syndicat à l'issue de son assemblée générale.

L'UCPF en guerre contre la Ligue

L'Equipe ajoute que depuis quelques semaines, l'UCPF cherchait à convaincre des présidents de Ligue 1 de s'unir pour faire tomber Thiriez. Le syndicat n'a pas réussi dans son entreprise et a donc décidé de réclamer sa démission haut et fort. Pour rappel, le conseil d'administration de la LFP avait tranché fin septembre en faveur de Première Ligue en en faisant le syndicat le plus représentatif des clubs et par voie de conséquence celui habilité à siéger en son sein, au détriment de l'UCPF.

Fin novembre, la LFP avait décidé de couper en deux la subvention qu'elle verse aux syndicats de clubs, à hauteur de 800.000 euros pour Première Ligue et 400.000 pour l'UCPF, contre 1,6 millions d'euros pour la seule UCPF auparavant. Mais le syndicat historique a déposé un recours auprès du Tribunal de grande instance de Paris, qui a ordonné à la LFP de verser à l'UCPF les sommes dues.