Transat Jacques Vabre: Les fauves sont lâchés, cap sur le Brésil
COURSE•Top départ pour quinze jours de folie...20 Minutes avec AFP
Les 42 voiliers de la Transat Jacques Vabre (TJV) ont quitté Le Havre ce dimanche pour le Brésil, pour une course en double de 5.400 milles qui sera le premier test grandeur nature pour les derniers monocoques Imoca à «moustaches» (foils) et le maxi-trimaran de François Gabart.
Le départ a été donné sous le soleil, avec un vent de 3 à 5 noeuds de secteur sud. Mais dès lundi, il y aura des vents forts et de la mer croisée.
Le plateau de la 12e édition de cette course bisannuelle est riche, avec quatre maxi-multicoques de la classe Ultime, quatre trimarans Multi50 (15,24 m), vingt Imoca (18,28 m) et quatorze monocoques Class40 (12 m environ).
Arrivée dans une quinzaine de jours
Les plus véloces sont attendus dans une quinzaine de jours à Itajai, au sud du Brésil. Mais avant d'arriver de l'autre côté de la «grande mare», les 84 navigateurs vont devoir affronter une dépression qui a beaucoup fait parler d'elle ces dernières 48 heures, plusieurs duos et non des moindres étant favorables à un report du départ. Une demande rejetée par la directrice de course Sylvie Viant.
«Les modèles météo convergent, a affirmé Gabart. Le plus embêtant n'est pas le vent mais l'état de la mer, avec des vagues de 10 mètres en moyenne, ce qui veut dire que certaines iront jusqu'à 15 mètres». Macif (30 m), le nouveau dragster océanique de Gabart, est le dernier-né des maxi-trimarans siglés VPLP, conçus pour battre des records et participer à une course autour du monde en solo en 2019.
Mais le bateau n'a pas beaucoup navigué et Gabart, qui a Pascal Bidégorry comme co-skipper, est lucide: «Je suis ambitieux mais je sais qu'il faut du temps pour mettre au point le bateau, le développer et en tirer la quintessence. Nous sommes encore loin d'avoir atteint son potentiel optimal».
Déjà des favoris
Chez les Ultimes, le favori est Sodebo Ultim' (31 m), mené par Thomas Coville/Jean-Luc Nélias. L'ex-Geronimo a montré qu'il était l'un des plus puissants trimarans au monde et ses deux équipiers ont traversé deux fois l'Atlantique cet été, histoire de se mettre en jambes.
Chez les Class40, la victoire se jouera sans doute entre Yannick Bestaven-Pierre Brasseur (Le Conservateur) et Nicolas Troussel-Corentin Horeau (Bretagne-Crédit Mutuel Elite).