Depuis l’été 2013 et son arrivée à la tête de l’équipe de France féminine, Philippe Bergeroo ne s’était jamais passé d’elle. Gaëtane Thiney, 127 sélections et 55 buts, n’a pas été retenue pour les matchs face aux Pays-bas (21 octobre) et à l’Ukraine (27 octobre), et c’est un événement. Cette absence s’explique par les performances déclinantes de l’attaquante de Juvisy, qui aura 30 ans dans deux semaines. C’est en tout cas ce que lui a signifié le sélectionneur lorsqu’il l’a reçue en entretien en fin de semaine dernière. Mais ce n’est pas la seule raison.

Dix minutes qui coûtent cher

L’Equipe raconte dans son édition de mercredi que Thiney paye également un petit écart de conduite, survenu lors de la Coupe du monde en juin dernier. Le soir de la qualification pour les quarts de finale aux dépens de la Corée du sud (3-0), le staff accorde aux joueuses une soirée libre, avec pour seule obligation de revenir à minuit. Thiney, avec trois coéquipières, se rend à un barbecue entre proches. Mais les quatre Bleues rentrent à 00h10, ce qui met en colère l’encadrement.

Selon le quotidien sportif, Bergeroo aurait alors prévenu Thiney qu’elle aurait plutôt intérêt à assurer contre l’Allemagne, en quarts, cinq jours plus tard. Malheureusement pour elle, l’attaquante rate une énorme occasion pendant la prolongation et les Bleues se font sortir aux tirs au but.

« Quand Thiney rate l’immanquable ! #FRA #CotéFoot pic.twitter.com/IZ9iHxHgGN — L’Actu Foot (@ActuFoot_) June 26, 2015 »

Depuis, la confiance est rompue entre le sélectionneur et sa joueuse. Remplaçante puis carrément en tribunes lors des deux matchs de septembre, elle n’est donc cette fois même pas appelée. Et à dix mois des Jeux de Rio, son absence est loin d’être vécue comme un drame par nombre de ses partenaires.