RUGBYVIDEO. Coupe du monde de rugby: On est retourné dans le passé pour voir comment battre l'Italie

VIDEO. Coupe du monde de rugby: On est retourné dans le passé pour voir comment battre l'Italie

RUGBYLes Bleus ne sont pas les rois des entames réussies...
Romain Baheux

Romain Baheux

De notre envoyé spécial à Croydon (Angleterre),

« Il va falloir les prendre devant. » « Mais non, comptons sur la vitesse de nos ailiers. » « Tu es dingue, faut tout miser sur notre jeu au pied. » Chez les experts autoproclamés du rugby, chacun a sa petite idée de la stratégie à adopter par les Bleus pour réussir leurs débuts dans le Mondial samedi contre l’Italie. Nous, on préfère la jouer à la Marty McFly et s’offrir un petit voyage dans le temps pour tirer une leçon de chaque entrée en lice tricolore. Montez dans la DeLorean de l’ovalie.

1987: France-Ecosse (20-20)



Le match : La rencontre que tu vas louper, mais finalement non et en fait si. Dominés par les Ecossais, les Français pensent tenir la victoire grâce à un essai de coquin de Serge Blanco à une minute du terme. Une défense désastreuse plus tard, et le XV de France se fait rejoindre dans les arrêts de jeu. Les Français sortiront quand même en tête de la poule et éviteront les All Blacks en quart (pour mieux se faire taper par eux en finale).

La chose à retenir : Faire des fautes, les balancer en touche, raser la moustache de Jacques Brunel mais ne pas laisser l’Italie mener tranquillement une dernière offensive.

1991: France-Roumanie (30-3)

STAFF/AFP

Le match : Le score est flatteur car les Français peinent d’abord à se défaire des Roumains. L’essai de Philippe Saint-André à l’heure de jeu soulage le public du stade de la Méditerranée à Béziers. Les Bleus sont lancés mais ce n’est pas brillant. Cette équipe de France est pour l’instant la seule à ne pas avoir atteint le dernier carré de son Mondial.

La chose à retenir : PSA a des souvenirs de vieux briscard en stock pour inspirer ses hommes.

1995: France-Tonga (38-10)


Un drop de Yann Delaigue, c’est tout ce que l’on a retrouvé

Le match : Vous souvenez-vous de Thierry Lacroix ? L’intéressé n’a pas fait que commenter des matchs de son joli accent du Sud-Ouest, il a aussi aidé les Bleus à se dépêtrer des Tonga à Pretoria en inscrivant 25 points dont deux essais. Philippe Sella évoque, lui, un sentiment de « honte » car lui et ses partenaires ne menaient que 6-0 à la pause. Le XV de France poussera quand même jusqu’en demie où il sera éliminé par le futur champion du monde sud-africain.

La chose à retenir : Promettre à tous les joueurs qu’ils commenteront le Mondial 2019 avec Christian Jeanpierre s’ils mettent deux essais.

1999: France-Canada (33-20)



Le match : Huit ans après la Roumanie, le XV de France retrouve le stade de la Méditerrannée mais cette fois contre le Canada. La prestation est encore plus moyenne, même si les partenaires d’Emile Ntamack collent quatre essais aux Nord-Américains. Fin octobre, ces mêmes tricolores livreront le plus grand match de l’histoire du XV de France en s’offrant la Nouvelle-Zélande au terme d’une demi-finale mémorable.

La chose à retenir : Arrêter de disputer des matchs d’ouverture à Béziers. Logiquement pas prévu cette année.

2003: France-Fidji (61-18)



Le match : Sans conteste la meilleure entrée en matière de l’histoire du XV de France. Portés par leur jeune ouvreur Frédéric Michalak, auteur de 24 points, les hommes de Bernard Laporte explosent les joueurs du Pacifique. Les Bleus inscrivent sept essais et Yannick Jauzion s’offre même un triplé. Un excellent démarrage pour une sortie de route sous la pluie contre l’Angleterre en demi-finale.

La chose à retenir : Frédéric Michalak peut servir à quelque chose dans un match d’ouverture. Cool, il joue samedi.

2007: France-Argentine (12-17)



Le match : Comment foirer en beauté son entrée dans une compétition. Au Stade de France, les Bleus connaissent leur seule défaite de l’histoire en match d’ouverture contre des Pumas déchaînés en défense. Favoris, les Bleus semblent tétanisés par la pression. La lecture de la lettre de Guy Môquet par Clément Poitrenaud n’a sans doute pas aidé les tricolores à se détendre.


La chose à retenir : Ne pas mélanger Seconde Guerre Mondiale et rugby.

2011: France-Japon (47-21)



Le match : Bonne nouvelle, les Bleus mettent 47 points. Mauvaise nouvelle, ils en prennent 21 et contre une très faible équipe du Japon. « J’ai cru qu’on allait perdre », lâche un Marc Lièvremont agacé par les nombreuses offensives gâchées de ses hommes, que peu voient aller très loin. Un Mondial bouclé pourtant sur une finale perdue d’un point contre les Néo-Zélandais.

La chose à retenir : Le premier match est très moyen ? Pas de stress, on ira loin.