L’endroit est interdit aux hommes. Mais pour lui, le Pavillon des femmes a fait une exception. Le lieu, qui met en avant la place de la femme en endurance, a accueilli Patrick Dempsey vendredi pendant quelques minutes. L’acteur de la série Grey’s Anatomy, n’est pas un inconnu aux 24 Heures du Mans. Au volant de sa Porsche 911, il prendra samedi le départ pour la quatrième fois dans la catégorie GT. Et avec de sérieuses chances de podium.

Visuel 21e Minute 24 Heures du Mans - Photomontage Maureen Cros - Harald Dawo - V.Miche/AP/Sipa - D. Vincent/AP/Sipa - P. Saivet/ACO/Sipa

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Vous êtes impatient d’être au départ ?

Oui. Nous avons finalisé les derniers réglages après les essais. On a discuté de la stratégie pour la course. On sait comment on va s’organiser. Maintenant on est prêt. J’ai hâte d’y être.

Vous êtes anxieux ?

Je pense qu’on aborde la course dans les meilleures conditions. On commence à avoir l’habitude, à bien connaître tout ce qui peut se passer ici. C’est toujours spécial d’être au Mans, c’est complètement différent des autres courses de l’année [Patrick Dempsey est engagé dans le championnat du monde]. C’est plus long, c’est une autre ambiance, et l’expérience est très importante. J’adore cet environnement.

Quand vous venez au Mans, vous vous sentez comme un acteur qui pilote, ou comme un pilote qui est acteur de la course ?

Désormais quand je suis en course, je me sens comme n’importe quel pilote. J’arrive à me concentrer à 100 % là-dessus, sans penser que j’ai un autre métier à côté. Ce n’est pas seulement pour une course, je développe un véritable projet de carrière avec l’équipe. Ça me rend vraiment heureux de prendre cette direction.

Vous avez un objectif pour la course ?

On veut être compétitif dans notre catégorie. Il faut déjà passer la nuit et finir la course. On est concentré là dessus pour faire le moins d’erreurs possible. Faire un podium au Mans, c’est un rêve, mais on sait qu’on a la voiture pour y arriver.

Vous aimez conduire la nuit ?

C’est fantastique d’avoir l’occasion de rouler dans ces conditions. Il n’y a pas beaucoup de courses qui le permettent. Les premières fois, c’était un peu fou. J’avais peur de m’endormir [rires]. Mais une fois qu’on est dans la voiture, on acquiert rapidement les automatismes. On sait où il faut regarder, où il faut freiner et ça devient plus facile.

Vous pensez un jour changer de catégorie ?

Pas vraiment, je suis bien en GT. C’est déjà un bon accès au monde professionnel. Ça reste quand même la catégorie la plus accessible. Et qui se rapproche beaucoup des voitures que l’on peut conduire tous les jours. Je trouve que c’est ça le plus intéressant.

Vous n’êtes pas intéressé pour conduire avec Porsche en LMP1, la catégorie reine ?

Pour des essais pourquoi pas [rires] ? J’adorerai faire un test. Mais en course non.

C’est votre quatrième participation. Avez-vous l’impression que la relation avec les deux autres pilotes de votre équipe a changé, que vous avez gagné leur respect ?

Nous sommes vraiment de bons camarades. On se connaît depuis longtemps. On partage beaucoup de choses. On sait cerner quand l’un ou l’autre est dans un bon ou un mauvais jour, et s’adapter à ça. Je pense que notre combinaison est bonne.