Equipe jugée la moins forte de l'impressionnant plateau des demi-finales de la Ligue des champions, la Juventus a livré un match plein mardi soir face au Real Madrid (2-1). L'avantage pris est loin d'être une assurance tout risque, la faute au but marqué par Ronaldo qui pourrait avoir une grande importance lors du retour, mais les Italiens ont montré qu'il faudrait compter avec eux pour la victoire finale. «Nous avons envoyé un message: nous sommes présents, nous voulons la finale et nous jouerons nos chances jusqu'au bout, a lancé Andrea Pirlo après la rencontre. C'était un match, il en reste un, ce n'est pas fini. Il faut être convaincu de pouvoir nous qualifier à Madrid pour la finale. Il faudra faire le même match à Bernabeu, attentifs et concentrés, jouer nos chances.»

Le match à revivre en live comme-à-la-maison

Le chef d'orchestre turinois a été égal à lui-même, parfait. Il a posé de gros problèmes tactiques aux Madrilènes. «Au début nous voulions mettre la pression sur Andrea Pirlo, mais cela ouvrait trop d'espaces derrière nos milieux de terrains, ils trouvaient Tevez, alors nous avons décidé de les attendre un peu plus, analyse le coach adverse, Carlo Ancelotti. Je m'attendais à cette Juve, bien organisée, appliquée, elle a exploité ses occasions.»

Ce que n'a pas su faire le Real. S'ils ont marqué, les coéquipiers de Varane auraient pu faire un grand pas vers la qualification si James Rodriguez n'avait pas gâché une énorme occasion en fin de première période. C'est bien la Juve qui ira à Bernabeu avec un avantage à défendre. Et ça, ils savent faire. «Nous avons pris l'avantage, il nous reste une semaine pour bien nous préparer. J'ai aimé la façon dont nous avons affronté cette Ligue des champions, quelle que soit la façon dont elle finit, avec beaucoup de maturité, dit Massimiliano Allegri. Mes défenseurs sont forts, ils peuvent jouer à trois comme à quatre, gèrent les un contre un.» Il le faudra pour résister à la pression de Bernabeu.