Rien à dire, ou presque. Si la défaite de Manny Pacquiao contre Floyd Mayweather passe très mal aux Philippines, difficile de la trouver injuste. C'est pourtant le sens des premières déclarations de «Pac-Man» juste après le soi-disant «combat du siècle». «J'ai fait de mon mieux, mais ce n'était pas suffisant. Je suis content, car je me suis bien battu pendant douze reprises. Je pensais avoir gagné, mais il faut que je regarde la vidéo, ce que je vais faire en rentrant à l'hôtel», a lancé Pacquiao en conférence de presse. Interviewé dès la fin du combat, il a même été encore plus loin: «Il n'a rien fait à part courir».

On mettra cette déclaration sur le compte de la fatigue, ou d'un manque de lucidité logique après ses 12 rounds contre Floyd Mayweather. Car les statistiques finales du combat ne mentent pas.

« @AntoineMaes +de coups pour Floyd et la moitié des « puissants » touchent. Une démonstration. Si on ouvre les yeux... pic.twitter.com/LMRfihNpOa — Fred Jasseny (@Fred_Actisphere) 3 Mai 2015 »

« #PacMay by the numbers: Compubox stats show Floyd Mayweather threw more punches http://t.co/SEl2Srm6L9 #LabanManny pic.twitter.com/8K4I2UM3nX — Inquirer Group (@inquirerdotnet) 3 Mai 2015 »

« The punch stats proving pretty conclusive #MayPac http://t.co/vTqTKREIRr pic.twitter.com/eXCrcT9hy2 — MailOnline Sport (@MailSport) 3 Mai 2015 »

Dans le détail, les deux hommes ont envoyé sensiblement le même nombre de coups (435 pour Mayweather, 429 pour Pacquiao). Mais c'est l'Américain qui a été le plus efficace. Car si son attitude défensive ainsi que la volonté d'avancer de Pacquiao laissent une impression plus équilibrée, les chiffres sont clairement en défaveur de ce dernier.

Floyd «Money» Mayweather a réussi à toucher son adversaire à 148 reprises (34% de réussite), quand ce chiffre tombe à 81 (19% de réussite) chez Pacquiao. Au final, sans survoler le combat, Mayweather l'a géré de bout en bout. Ce n'est pas ce qui ravit les gens qui n'ont pas l'habitude de regarder de la boxe. Mais ça lui aura au moins permis de chambrer son adversaire, bien en peine de le toucher.