De notre envoyé spécial à Londres

Un pied et neuf orteils. Voilà à peu près ce qu'ont les Monégasques en quarts de finale, après leur victoire 3-1 sur la pelouse d'Arsenal mercredi soir. Un score aussi improbable que mérité, qui valait bien un bon moment de n'importe quoi dans les vestiaires après la rencontre. «On a bien chanté, raconte Nabil Dirar. Le nom des buteurs, d'abord [Kondogbia, Berbatov et Ferreira Carrasco] mais surtout beaucoup de conneries! Et on va continuer dans l’avion.»

Kurzawa: «Moi, j'ai déjà connu un scénario similaire, donc je me méfie»

«Dans le vestiaire, on était content, heureux, abonde Layvin Kurzawa. Il y avait des joueurs qui ne s'attendaient pas à un tel résultat. La plupart en fait.» L'effet de surprise passé, ils se sont donc lâchés. Sans commettre l'erreur de se croire déjà arrivés. En tout cas dans les discours. «C’est un grand pas vers la qualification mais il faut faire attention, Arsenal reste une équipe dangereuse», prévient l'expérimenté Berbatov. «Ils ont eu pas mal d'occasions qu’ils n’ont pas mises. Tant mieux pour nous, mais on sait qu’ils peuvent marquer beaucoup de buts», ajoute Dirar.

Que faudra-t-il faire, alors, pour ne pas être victime d'un rocambolesque retournement de situation? «Ne pas sous-estimer cette équipe et mettre la même rigueur qu’aujourd’hui», répond l'international Marocain. «Etre costaud défensivement, comme on sait si bien le faire», annonce Anthony Martial. Eviter, en tout cas, de se dire que tout est joué. A Monaco, il y en a un, particulièrement, qui reste marqué par un cauchemar pas si lointain. «Moi, j'ai déjà connu un scénario similaire, donc je me méfie», assure Kurzawa. Lequel? «Vous savez très bien», répond-il en s'éloignant, sourire en coin. On parierait bien sur un certain Suède-France espoirs (défaite des Bleuets 4-1 après une victoire 2-0 à l'aller), mais on n'est vraiment pas sûr.