CYCLISMETour d'Oman: Pour Warren Barguil, «si on éclate un boyau dans une descente à 100 km/h, on peut se tuer»

Tour d'Oman: Pour Warren Barguil, «si on éclate un boyau dans une descente à 100 km/h, on peut se tuer»

CYCLISMELes coureurs du Tour d'Oman dénoncent des conditions extrêmes...
Antoine Maes

Antoine Maes

Une tempête de sable, puis la chaleur, ont eu raison samedi de la cinquième étape du Tour d'Oman, annulée par les organisateurs après que les coureurs ont décidé de s'arrêter sur la route peu après le départ de la course. Cette décision a été prise après que l'ensemble des coureurs se sont arrêtés sur la route, pendant plusieurs dizaines de minutes, à l'approche du départ réel de l'étape. Le départ fictif avait été donné peu de temps auparavant, à 13h30 locales (10h30 françaises).

« ST5 #TourofOman cancelled - race report click here: http://t.co/rsQpGjmAV1 pic.twitter.com/3VNRS8S1zd — Astana Pro Team (@AstanaTeam) 21 Février 2015 »

«On était à 85 km/h dans la descente en fictif, il y a quatre coureurs déjà qui ont eu des pneus qui ont pété. Donc à 100 km/h en course, je n'ose même pas imaginer les dégâts que ça peut faire. Il suffit d'un coureur qui tombe pour qu'il y ait cinquante coureurs par terre. La sécurité, c'est plus important qu'une course de vélo. On ne va pas non plus jouer notre vie sur une course », a expliqué le sprinteur français Nacer Bouhanni. «Si on éclate un boyau dans une descente à 100 km/h, on peut se tuer», a renchéri son compatriote Warren Barguil. «Tous les coureurs ont parlé ensemble, et on a décidé de s'arrêter pour discuter avec l'organisation», a-t-il ajouté.

« Gatis Smukulis's computer showed a not-so-cool 49-C temperature..! pic.twitter.com/8Ie0LPv3UB — Graham Watson (@grahamwatson10) 21 Février 2015 »

Plus tôt dans la matinée, l'avant-dernière étape de l'épreuve avait déjà été raccourcie, et son départ décalé, à cause d'une tempête de sable sur le lieu de départ initial, Al Sawadi Beach. Au lieu du parcours prévu de 151,5 km, le peloton devait s'élancer au niveau du km 102,5 du tracé pour une étape d'environ 95 km, comportant l'ascension à six reprises (trois allers-retours contre quatre prévus) de la difficulté du jour, Bousher al Amerat, jusqu'à la ligne d'arrivée devant le ministère du Logement.

Les coureurs ne l'ont finalement franchi qu'une seule fois dans le cadre du départ fictif. «Nous les premiers, nous comprenons bien que pour la course, c'était important que l'on reparte, mais ce n'était vraiment pas possible», a estimé Bouhanni. Dimanche, la dernière étape de 133,5 km, entre Oman Air et Matrah Corniche, devrait se conclure au sprint. Cette corniche avait souri en 2013 à Bouhanni, qui s'y était imposé.