JEUX OLYMPIQUESJO 2020: Le billard aux Jeux Olympiques de 2020, et pourquoi pas?

JO 2020: Le billard aux Jeux Olympiques de 2020, et pourquoi pas?

JEUX OLYMPIQUESLe sport de table est officiellement candidat pour devenir sport olympique à Tokyo, dans cinq ans…
Bertrand Volpilhac

B.V.

«Récemment, le billard s’est développé de manière tout à fait spectaculaire et nous croyons depuis quelques temps déjà qu’il devrait avoir une chance d’accéder à la plateforme ultime du sport.» C’est par ces mots que Jason Ferguson, le président de l’association mondiale de Snooker, a expliqué la volonté de son sport de se porter candidat pour intégrer le programme des Jeux Olympiques 2020. Une candidature loin d’être farfelue. 20 Minutes vous explique pourquoi, avec l’aide de Marc Massé, DTN du billard en France depuis 1999.

Parce que le billard est dans l’antichambre des JO depuis 10 ans
«Notre sport a été reconnu en 1998 comme membre du mouvement olympique, explique Marc Massé. Ce qui nous a permis d’intégrer les Jeux Mondiaux, une compétition qui a lieu tous les quatre ans avec les sports qui sont olympiques sans l’être.» Dans l’antichambre des sports retenus au programme olympique, au même titre que le squash maintenant ou avant lui le rugby à 7, qui va connaître sa première olympiade à Rio, le billard peut donc légitimement lancer sa candidature.



Parce que ce n’est pas qu’un sport d’anglais
Le billard que l’on voit le plus régulièrement à la télévision est le snooker, version anglaise du jeu, regroupant une centaine de professionnels, pour l’immense majorité britannique. Mais deux autres disciplines, le billard américain et le billard carambole, sont beaucoup plus universelles et encore amateurs – principes originaux de l’olympisme. «Le billard a un impact mondial dans le monde, mais pas au niveau professionnel, confirme le DTN. La fédération amateur englobe 70 à 80 pays.»

Parce que les règles ne sont pas si compliquées que ça
Pour la plupart d’entre nous, le billard c’est une boule blanche qui doit envoyer les rouges et les jaunes dans le trou. Autant dire qu’au premier visionnage d’un match de snooker, on n’y comprend rien. «Il y a beaucoup de subtilités dans le jeu comme dans d’autres sports mais les règles sont assez simples, assure Marc Massé. En snooker, il y a quinze rouges, six de couleurs et une blanche. Le but est d’empocher une rouge pour ensuite pouvoir empocher une de couleur qui rapporte plus de points. Les rouges restent dans les poches et celles de couleurs reviennent sur la table. Au Carambole, il n’y a que trois billes – et pas de trou - et l’on doit toucher les deux autres avec sa bille de départ. On suit facilement l’action et l’évolution des points.»

Parce que ça peut être très spectaculaire
Ceux qui ont déjà regardé du billard à la télévision peuvent se souvenir de parties lentes et interminables (parfois, un match peut durer trois heures). «Les fédérations réfléchissent à des moyens de les raccourcir, avec par exemple six boules rouges ou lieu de quinze en snooker, ou des limites de temps de jeu pour jouer. Le rythme s’accélère, c’est plus vivant.» Même si parfois, un bonhomme en feu ne lâche jamais la canne, donnant l’impression de jouer tout seul. «C’est le propre du billard, explique Marc Massé. C’est un jeu d’opposition mais indirecte, quand on réussit on continue. Mais les gens sentent la performance. Voir un joueur faire une série parfaite (un 147 au snooker, voir vidéo en-dessous), c’est impressionnant. Et l’on assiste quand même à des retournements de situations. Un joueur peut avoir 50 points d’avance et perdre la partie.»



Parce que le public n’applaudit plus en claquant des doigts
Aux JO, l’ambiance compte. Avec son public éduqué et son ambiance feutrée, le billard ne garantit pas forcément des records de décibels. Marc Massé nuance: «C’est un peu vrai au snooker, mais les Anglais sont les Anglais. D’une manière générale, il y a une vraie évolution depuis plusieurs années. Avant, on avait un public qui applaudissant en claquant des doigts. L’ambiance entre chaque discipline est tout à fait différente.»