«Leur conduite est une honte.» N'allez plus parler de Chelsea à Roberto Martinez. Excédé en conférence de presse, l'entraîneur d'Everton a très mal vécu la défaite de son équipe contre les Blues (1-0) mercredi soir. Il faut dire que la bande de José Mourinho a de quoi énerver, entre un entraîneur de plus en plus insupportable, un Diego Costa truqueur comme pas deux et une équipe au taquet sur chaque faute. Bref, Chelsea est redevenu bien sale à une semaine des retrouvailles contre le PSG en Ligue des champions. Explications.

Mourinho en guerre contre le monde entier

On a retrouvé le José que l'on aime ou que l'on déteste, au choix. En octobre, le technicien portugais se fritte avec l'un de ses plus grands ennemis en Premier League, j'ai nommé Arsène Wenger. Poussé par l'entraîneur d'Arsenal, Mourinho se le paie en conférence de presse.

« GIF: Wenger Vs Mourinho #sports http://t.co/4JdbFGBVHI — Sports for You (@sportsforyou) October 5, 2014 »

Sa légendaire mauvaise foi et sa parano de façade ont fait le reste. Depuis décembre, José Mourinho n'hésite pas à parler de «complot» quand on lui parle des méfaits de Diego Costa et lâche sans sourciller l'expression «campagne de dénigrement» pour évoquer la raison de certaines décisions arbitrales. Sanctionné de 33.000 euros d'amende pour cette saillie, l'ex-entraîneur du Real Madrid a boycotté un temps les conférences de presse en signe de protestation. A son retour devant les médias vendredi, il n'a rien dit ou presque. «Vous pouvez faire du bruit car vous connaissez la raison de ce silence. Si j'étais un journaliste, je pourrai faire beaucoup de mots de ce silence.» Chapeau l'artiste.

Diego Costa, la recrue que la Premier League déteste

Six mois de Premier League et un casier déjà aussi long que l'aile d'un A380. Diego Costa se sent comme chez lui en Angleterre où ses simulations et ses coups fourrés énervent. Son plus beau fait d'armes? Sa semelle sur la cheville d'Emre Can lors d'un match contre Liverpool, un geste qui lui a valu trois matchs de suspension. Prends garde à ta jambe Thiago Silva.

Une équipe remontée

Les Blues sont au taquet. Passez le cas Diego Costa et vous avez un Branislav Ivanovic qui attrape un adversaire à la gorge par derrière tandis que Gary Cahill s'amuse à jouer les équarrisseurs de temps en temps à l'image de ce très vilain tacle contre Arsenal.

Les autres ne sont pas en reste. Mercredi soir, Roberto Martinez s'est plaint des jérémiades perpétuelles des Londoniens. «A chaque fois qu'un joueur perd un duel, c'est comme si le poids du monde s'abattait sur les épaules de l'arbitre et il se sent obligé de réagir.» Une tactique qu'ils ne se priveront pas d'utiliser à l'échelon européen.