Le soulagement. L'Algérie, dos au mur, a arraché sa qualification pour les quarts de finale de la CAN en dominant le Sénégal (2-0), mardi soir. Décevants jusque-là, les Fennecs ont rapidement pris les devants par Riyad Mahrez (11e), avant de se mettre à l'abri en fin de match grâce à une magnifique frappe de Nabil Bentaleb (82e). «C'était un match excessivement physique, avec beaucoup d'impact, un combat avec des ballons aériens et des duels. On a fait preuve de beaucoup de discipline et on leur a posé des problèmes par notre technique», apprécie Christian Gourcuff.

Cette qualification sonne comme une délivrance pour les Algériens, considérés comme de sérieux prétendants au titre et arrivés sur cette CAN avec le statut de première nation africaine au classement Fifa (18e). Mais une défaite en poule contre le Ghana (0-1) avait fait craindre le pire. «On n'était pas les plus mauvais du monde après ce match ,et on n'est pas les champions maintenant», juge le technicien breton.

Un unique titre déjà vieux de 25 ans

«Sur la globalité du match, l'équipe (d'Algérie) a fait preuve de maturité. Elle ne s'est pas mise en danger. On aurait pu marquer plus de buts, on leur a posé beaucoup de soucis. On s'est bien adapté à son jeu direct, basé sur de longs ballons. Il faut aussi féliciter les remplaçants qui ont apporté du sang neuf», a de son côté noté Sofiane Feghouli.

En quarts de finale, les Fennecs affronteront le vainqueur du groupe D, qui livrera son verdict ce mercredi soir. Tout est ouvert entre le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Mali, toutes à égalité avec 2 points. Pour l'Algérie, s'il est encore difficile de dire si elle a l'étoffe pour ramener le trophée au pays, 25 ans après son unique sacre, cette équipe a toutefois affiché une solidité qui peut lui permettre de rêver.