Saint-Etienne-PSG: «On n'a pas peur de ne pas finir sur le podium», estime Blaise Matuidi
FOOTBALL•Le milieu parisien a passé un message fort après la qualification du PSG mardi face à son ancien club...À Saint-Etienne, Jérémy Laugier
Trois ans et demi depuis son départ de l'ASSE, où il a évolué de 2007 à 2011, Blaise Matuidi a toujours le même plaisir à retrouver le Chaudron. D'autant que mardi, il s'y est imposé (0-1) pour la première fois avec le maillot parisien. Mais l'heure n'était pas encore vraiment au sourire pour l'international tricolore, déterminé à vite retrouver les sommets avec le PSG.
Quel a été le discours du président avant le match?
Il visait à nous faire réagir car nous n'avons pas donné la bonne image du Paris-SG ces derniers temps. C'est nous, les joueurs, qui avons les clés. C'est bien beau d'incriminer l'entraîneur mais c'est nous qui sommes sur le terrain. Et là, on a montré un tout autre état d'esprit. Maintenant il va falloir enchaîner. Car à Montpellier ça s'est bien passé mais on n'a pas su enchaîner (à Bastia). Il faut rester humble. Le chemin est encore long.
Vous évoquiez Laurent Blanc. L'avez-vous senti menacé ces derniers jours?
C'est vous qui le dites. On ne pense pas à ça. Nous, joueurs, voulons redresser la barre. Nous sommes les fautifs de cette situation. Il faut qu'on se reprenne en main comme ce soir.
Avez-vous peur de ne pas finir sur le podium en L1 cette saison?
Non, on n'a pas peur parce qu'on sait qu'il reste beaucoup de matchs. Mais on est conscient que Paris ne peut pas se retrouver à cette place. Paris se doit d'être tout là-haut. Maintenant il ne suffit pas de le dire, il faut le faire sur le terrain.
Malgré la qualification, on n'a pas encore vu un grand Paris ce soir...
À vous entendre, il n'y a jamais de grand Paris (sourire ironique). C'est compliqué car il y a eu une très bonne équipe, bien regroupée, en face de nous. Une fois qu'on aura enchaîné des victoires, vous verrez le Paris que vous aimez.
Le groupe était-il, à l'image de Laurent Blanc, énervé contre les médias avant ce match?
On est déjà énervés après nous-même parce qu'on est conscient que samedi (à Bastia), ce n'était pas Paris. Ça fait un moment qu'on ne joue pas à notre niveau. Mais aujourd'hui, on a tous essayé de courir les uns pour les autres.