Thierry Henry a sans doute joué le dernier match de sa carrière, samedi, à l’occasion de la demi-finale retour de la conférence Est de la MLS qui a vu l’élimination de son équipe des New York Red Bulls contre New England (2-2, mais défaite 1-2 à l’aller). A 37 ans, le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France (122 sélections, 51 buts) s’est donné «quelques semaines pour réfléchir» à son avenir. Pour l’aider, 20 Minutes lui propose cinq idées de reconversion.

La plus facile: dirigeant d’Arsenal

La voie royale. Adulé chez les Gunners, où il est devenu le meilleur buteur de l’histoire du club (228 buts en 8 saisons), Thierry Henry a toujours dit que Londres était sa ville, sa maison. Il y débarquerait en terrain conquis. Membre du staff, conseiller du président ou ambassadeur du club à l’étranger, il n’aurait aucun mal à se faire sa place quel que soit le poste qui lui serait attribué. Bonus non négligeable, il pourrait avoir un bureau avec vue sur sa statue, érigée devant l’Emirates Stadium. Un argument de poids pour un homme souvent taxé de «melonite aiguë».

La plus patrimoniale: entraîneur-joueur en Ligue 1

Willy Sagnol devrait se méfier. L’entraîneur de Bordeaux, qui «rêve» de voir son ex-compagnon en Bleu venir faire une pige dans son club pour la deuxième partie de saison et donner un coup de main à ses attaquants, prend peut-être un risque pour son propre poste. Le mentor de «Titi», Arsène Wenger, a déclaré qu’il verrait bien son poulain endosser un costume de coach assez rapidement. Si Henry pose les pieds à Bordeaux, ce ne serait sûrement pas uniquement pour montrer à Cheik Diabaté comment faire une frappe de l’intérieur du pied.

La plus auto-dérisoire: consultant basket

Grand amateur de sport -ce qui est loin d’être le cas de tous les footballeurs- Thierry Henry est tout particulièrement un fin connaisseur de la NBA. Son amitié avec le meneur des Spurs Tony Parker n’y est sans doute pas étrangère. Les mauvaises langues, dont nous ne faisons évidemment pas partie, diront que cela a pu parfois lui jouer des tours, comme lors d’un certain barrage retour qualificatif pour la Coupe du monde 2010, contre l’Irlande. Quoi qu’il en soit, son expertise dans le domaine du jeu à la main n’est plus à démontrer.

La plus exotique: GO en Afrique du Sud

Titi Henry est un grand meneur d’hommes. Capitaine à Arsenal, à New York et en équipe de France, il sait diriger ses troupes. Et comme il faut bien qu’il prenne un peu de bon temps après vingt longues années de carrière, quoi de mieux qu’un poste de GO pour vacanciers en claquettes-chaussettes? Pour ne pas se lancer totalement dans l’inconnu, la bonne idée serait peut-être de débuter cette nouvelle carrière en Afrique du sud, un pays avec qui il a établi un lien très particulier. C’est contre la nation arc-en-ciel qu’il a débuté en équipe de France, un soir d’octobre 1997, et qu’il a lancé les Bleus sur la voie du succès lors du Mondial 98 en inscrivant un (presque) doublé lors du match d’ouverture (3-0). C’est aussi là-bas, au fond d’un bus, qu’il a achevé son immense carrière en Bleu en juillet 2010.

La plus improbable: acteur

C’était il y a bien longtemps, au sortir d’une coupe du monde victorieuse où les joueurs de l’équipe de France pouvaient faire à peu près ce qu’ils voulaient sans qu’on ne puisse rien leur dire. Plus qu’une pub pour McDo comme Fabien Barthez, Thierry Henry a lui préféré faire une apparition dans une sitcom de Canal +, H. Maillot des Bleus sur le dos, il a donné le temps d'une scène la réplique à son ami d’enfance, Jamel Debouzze. Une grande performance d’acteur qui mérite clairement une suite.