OM: Marcelo Bielsa met en garde contre la «futurologie»
FOOTBALL•Le coach argentin fait le point avant le déplacement de Marseille à Lorient...A.M. avec AFP
Marcelo Bielsa, l'entraîneur de Marseille, toujours leader avant d'affronter Lorient mardi pour la 16e journée de L1, est resté prudent lundi en mettant en garde contre une forme de «futurologie», «l'anticipation de choses qui vont venir sans savoir comment elles vont venir».
Prenez-vous en compte le facteur psychologique pour composer votre équipe?
Il y a beaucoup de choses à prendre en compte au moment du jugement, et je n'utilise pas obligatoirement à chaque fois les mêmes critères ou l'intégralité des critères. Il y a l'état de forme, la capacité à enchaîner les matches, la capacité de positionnement d'un joueur, le fait de pouvoir jouer dans différents schémas avec le même 11, l'adéquation entre les joueurs... Et ce sont seulement quelque-uns de mes critères. Il y a une séquence de trois matches en peu de temps, j'aimerais bien attendre l'entraînement de ce soir pour confirmer l'état de forme de tous les joueurs.
Vous avez des statistiques de haut niveau. Est-ce que le titre est un objectif ou est-ce que c'est un mot tabou?
Si vous prenez la question de la position des deux pointes du 4-4-2, si pendant le match l'un redescend, le système passe en 4-4-1-1, et si un des deux pivots monte, le système passe en 4-3-1-2, en losange. Et ça, ça arrive très fréquemment dans un match, mais on parle d'un 4-4-2. Alors quand il y a la moitié du championnat qui passe, on peut décrire la compétition de beaucoup de manières, selon la manière dont ont influé les circonstances sur les 20 acteurs. Et après, quand on joue les 19 matches qui restent, il y a beaucoup de circonstances qui ne se répètent pas. Comparer des choses qui peuvent être diamétralement opposées, signifie développer une sorte de futurologie, ce qui pourrait se traduire par anticiper les choses qui vont venir sans savoir comment elles vont venir. J'essaie de me tenir éloigné de cela dans la mesure du possible.
Comment avez-vous aidé Rod Fanni, qui s'entraînait à part du groupe en début de saison, à redevenir un bon joueur?
Moi je ne l'ai pas aidé, il a tout résolu par lui-même. Le responsable de l'épanouissement sportif de Fanni, c'est Fanni. Et le responsable de la présence de Fanni dans les 17 qui composent notre équipe de titulaires, c'est en grande partie Franck Passi (entraîneur adjoint, ndlr). Passi, qui, chaque fois qu'il y a eu besoin de s'exprimer sur des décisions très importantes pour l'équipe, s'est comporté avec sérénité et sagesse.