Enfin du football à Marseille, était-on tenté de dire dimanche soir au stade Vélodrome après une semaine marquée par des soupçons de transferts irréguliers et des gardes à vue. Le président Vincent Labrune effectuait d’ailleurs, sourire aux lèvres, sa première apparition publique dans les tribunes depuis sa sortie de l’hôtel de police mercredi. Face à l’OM, Bordeaux se présentait quant à lui avec deux victoires consécutives au compteur avant la trêve internationale.

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Alors évidemment, le comportement des Marseillais était très surveillé. Allaient-ils être touchés mentalement par la rude semaine de ses dirigeants, anciens et actuels? Et physiquement, les internationaux et les joueurs de retour de blessure allaient-ils être fatigués? Pour ces deux questions, la réponse est clairement non. Bordeaux est cloîtré dans sa moitié de terrain et la paire Payet-Thauvin, qui jouaient pourtant des matchs amicaux pendant cette trêve, font des misères. Mais comme contre Lyon, comme contre Paris, il manque une chose essentielle aux Marseillais: le réalisme. Une reprise de volée dévissée de Thauvin par ici, un duel remporté par Carrasso face à Gignac par là, une tête d’Aloé sur la barre... Finalement, l’OM semblait garder ses mauvaises habitudes d’avant-trêve.

Gignac et Batshuayi en sauveurs

Et c’est donc presque en toute logique que Touré (59e) est venu punir l’OM de ses maladresses. Sauf que cette fois-ci, les Marseillais ont changé et ont égalisé dans la foulée sur une tête de Lemina. Avant que Gignac, de la tête, puis Batshuayi ne donnent les trois points à l’OM dans les dernières minutes (3-1). Et ils sont précieux pour les Olympiens, qui redeviennent leaders du championnat un point devant Paris et laissent Bordeaux à trois longueurs du podium.