Gaël Monfils s'est imposé comme une évidence. En ballotage avec Richard Gasquet pour le rôle de numéro 2 français, derrière Jo-Wilfried Tsonga, en finale de la Coupe Davis le Parisien a rapidement conquis Arnaud Clément. «Gaël est très en forme physiquement et tennistiquement. Il me l'a montré pendant la préparation. C’est aussi le cas pour les autres. Mais il faut faire des choix. C’est mon feeling personnel», assume le capitaine de l'équipe de France.

Pourtant, cette saison en Coupe Davis, Monfils n'a jamais joué le vendredi. Capable de hauts et de bas depuis le début de sa carrière, le spécialiste de la terre battue a marqué des points dans la dernière ligne droite. Surtout, le 19e joueur mondial semble plus solide psychologiquement que Richard Gasquet. Véritable showman, le joueur de 28 ans adore ce genre d'atmosphère à la vie à la mort. «J'attends un truc de dingue», reconnaît d'ailleurs Monfils prêt à en découdre. Et il va être servi.

Trois défaites d'affilée contre Federer sur terre battue

Car pour son premier match, le Parisien va affronter Roger Federer. Pas forcément un bon souvenir vu que le Suisse reste sur trois victoires d'affilée face à lui sur la terre battue de Roland-Garros.«Il m'a éclaté deux fois et la dernière fois, j'étais un peu plus proche. Mais je pense que ça va être différent ici. Mon avantage est que je vais employer une tactique. Et si ça ne marche pas, il y a le capitaine et les autres joueurs sur le banc. Ça pourra m'aider à changer mon jeu assez rapidement», explique Gaël Monfils qui ne veut pas tenir compte du physique chancelant de Federer. «Il ne faut pas oublier un truc. Il s'est reposé quatre jours et avant sa blessure, il avait joué son meilleur tennis. S'il décide de jouer, c'est qu'il se sent capable de me battre. Je vais mettre les bouchées doubles», promet Monfils.

«Il y a vachement de peur»

On peut le croire sur parole car en Coupe Davis, Monfils déçoit rarement. Avec six victoires sur huit simples joués dans l'épreuve, le joueur est une valeur sûre. Surtout «La Monf» a déjà l'expérience d'une finale. En 2010, il était le numéro 1 des Bleus battus en Serbie (3-2). Quatre ans après, le revoilà tout près de remporter son premier saladier d'argent. De quoi faire avoir des vertiges. «Honnêtement, il y a beaucoup de pression parce qu'on a envie de bien faire, parce que ça va être atypique. Il y a vachement de peur. Et puis, j’aurais préféré jouer en premier parce qu'il y a plus de stress. Quand je vois jouer mes potes, ça me prend beaucoup d’énergie». Il faudra pourtant que le Français reste concentré. Une première victoire sur terre battue face à Federer est à ce prix.