TENNISVIDEO. France-Suisse: Pourquoi Tsonga adore la Coupe Davis

VIDEO. France-Suisse: Pourquoi Tsonga adore la Coupe Davis

TENNISLe numéro un français, qui ouvrira ce week-end contre Wawrinka, a enfin l’occasion de voir se concrétiser son attachement à la compétition…
Julien Laloye

Julien Laloye

Jo-Wilfried Tsonga a dû trouver le temps long. En 2010, le Manceau avait assisté, impuissant, au dimanche le plus sinistre de la longue histoire de l’équipe de France en Coupe Davis à Belgrade, lors de la finale de la Coupe Davis en Serbie. Saleté de genou. Un souvenir particulièrement cruel pour le seul joueur français qu’on ne peut pas soupçonner d’avoir un jour fait le mort en Coupe Davis. 25 matchs, 21 victoires, une implication sans faille, et quatre ans à attendre pour enfin avoir l’opportunité de soulever un saladier qui le fait rêver depuis qu’il est gamin.

«Jo a toujours assumé son rôle de patron»

C’est la fameuse histoire de Jo qui découvre le tennis un dimanche d’automne devant sa télé. «C’est le tennis que j’ai pu voir à la télé parce que c’était diffusé sur les chaînes publiques, et pour moi le tennis, c’est la Coupe Davis. C’est Guy en train de lever les bras, c’est Arnaud Boetsch sur la balle de match contre Kulti, c’est la détresse que j’ai pu avoir après le match contre les Argentins l’année dernière…» Parlons-en de ce quart de finale en Argentine. Monfils n’est pas là, Gasquet ne veut pas forcer, et Simon veut bien, mais n’y arrive pas. Malgré les deux victoires de Tsonga, les Bleus quittent Buenos Aires la queue entre les jambes. La colère du numéro un français est retentissante.

«La claque en Argentine lui a fait mal, confirme Nicolas Escudé, l’un de ses deux entraîneurs avec Thierry Ascione. Jo a toujours assumé son rôle de patron dans l’épreuve, il n’est jamais passé à côté, il a souvent remporté ses matchs. Or, je ne pense pas que tous les autres faisaient de la Coupe Davis leur priorité à cette époque». Tsonga menace même de tout arrêter s’il faut revenir dans les mêmes conditions. Mais la menace ne tient pas longtemps. Le Français aime trop ça. «Il aime les sports d’équipe, la pression et à plus forte raison quand il y a un capitaine sur la chaise et un public acquis à sa cause», explique Guy Forget. «Il se nourrit de ces moments-là. Il aime avoir des matchs accrochés, prendre des risques. C’est dans sa nature.»

«L’événement majeur de ma carrière»

La finale face à la Suisse, le 13e mondial la prépare depuis des mois. Si ce n’est des années. «Jo est un vrai curieux de la Coupe Davis, détaille Escudé. La finale de 2001, ma victoire face à Hewitt, ce sont des choses sur lesquelles on a régulièrement échangé. Il veut savoir quelle était mon approche, comment j’ai géré la préparation, comment j’ai fait pour gagner». Les conseils sont censés porter leurs fruits vendredi face à Wawrinka. «Avec Stan, on a un historique de matchs au couteau. Ce qui fera la différence, ce sera l'envie, avance Tsonga. Et cette finale, c'est l'événement majeur de ma carrière». On avait cru comprendre.