Après une demi-heure de jeu, ils n'en menaient vraiment pas large. Chahutés par des Marseillais venus avec l'intention de les presser haut et de jouer leur chance à fond, les Parisiens ont dû s'arracher pour remporter le Classico (2-0), dimanche. «Il y a peu d'équipes qui sont venues jouer dans un tel état d'esprit à Paris, juge d'ailleurs Laurent Blanc. Marseille a été meilleur pendant les 25 premières minutes, physiquement notamment, dans les courses et les duels ils ont été plus frais que nous. Ca nous a fait prendre conscience qu'il fallait hausser notre niveau de jeu et prendre plus de risques.»

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L'ouverture du score de Lucas, qui a parfaitement exploité une erreur de jugement de Benjamin Mendy peu avant la mi-temps, a achevé de remettre le PSG dans le sens de la marche. «Ça nous a regonflé le moral et eux ça les a certainement touchés», résume l'ancien sélectionneur des Bleus. La suite a davantage collé aux standards parisiens - même s'ils paraissent fluctuants cette saison - et la victoire finale permet aux joueurs de la capitale de revenir à un petit point du leader marseillais. Pour eux, c'est bien là l'essentiel. «C'était un rendez-vous très important, et on ne l'a pas manqué», apprécie Javier Pastore.

«C'est super d'avoir gagné ce match, on s'améliore à chaque sortie, estime pour sa part David Luiz. Mais il faut garder les pieds sur terre, ce n'est qu'un match. Marseille a montré qu'il était là, le championnat est encore très long.» Le discours est de circonstances, mais il traduit aussi le sentiment que Paris a compris que la concurrence serait peut-être plus rude que prévue cette saison pour conserver son titre. Cette victoire n'en est que plus salutaire. «On a frappé un grand coup ce soir», a même lâché Laurent Blanc, qui a plutôt pour habitude de bien peser ses mots.