Evidemment, tous les regards étaient tournés vers lui, et ce bien avant le coup d'envoi. De retour dans le groupe parisien après sept semaines d'absence dues à une blessure au pied, Zlatan Ibrahimovic a donné à ce PSG-OM une touche de piquant supplémentaire. Finalement remplaçant au coup d'envoi, après un suspense savamment entretenu par son club, le Suédois a d'abord regardé depuis le banc son équipe se faire sévèrement bouger par Marseille puis ouvrir le score par Lucas en première période. Puis est arrivé le moment tant attendu par tout le Parc, lorsqu'il a pris la place d'Ezequiel Lavezzi à l'entame de la dernière demi-heure (65e).

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«Il est intelligent, il savait qu'il n'était pas prêt à jouer 90 minutes. Il pouvait au mieux faire 25-30 minutes en fin de match. On voulait avoir un ascendant psychologique et créer quelque chose pour ce match», explique Laurent Blanc. Le coach parisien n'a même pas cherché à cacher qu'il ne pouvait pas vraiment faire autrement. «Le risque que j'ai pris, c'était de le mettre dans le groupe, parce que normalement il ne devait pas y être. Mais c'est quelqu'un à part, reprend-il. C'est bien qu'il ait participé à ce match.»

Pendant 25 minutes, Ibra a fait du Ibra. Il a aimanté les ballons, joué la plupart du temps en marchant, créé du danger - il est à l'origine du deuxième but en décalant Aurier - et bien sûr houspillé ses partenaires quand les passes n'arrivaient pas. Edinson Cavani, notamment, a pris une bonne soufflante deux minutes à peine après l'entrée en jeu du Suédois. On ne sait pas si c'est volontaire ou non, mais Zlatan a ensuite oublié l'Uruguayen sur deux bons contres à jouer. «On a déjà prouvé avant qu'on pouvait jouer et marquer en jouant tous les deux ensemble», a rapidement évacué après coup Cavani, qui a tout de même inscrit 5 buts lors des 6 derniers matchs de PSG en position d'avant-centre.

«Je lui ai dit de faire attention»

On aurait bien aimé entendre le principal intéressé sur ses impressions, lui qui avait dit cette semaine que tout ce qui avait été écrit sur sa blessure relevait de «l'imagination pure», mais il n'a pas déplacé son 1,95m jusqu'en zone mixte. La question a donc été posée à son entraîneur. «Il s'est bien senti. Il retrouve ses sensations, on est à la fin de son problème au talon», assure Laurent Blanc. Ce dernier a glissé un petit mot à son joueur avant de le voir partir rejoindre la sélection suédoise pour préparer les rencontres contre le Montenegro et la France: «Je lui ai dit de faire attention», révèle le coach parisien, qui aimerait sûrement pouvoir compter sur lui pour les prochaines échéances, et notamment le Barça-PSG du 10 décembre, décisif pour la première place du groupe de Ligue des champions.