Gaël Monfils ne le savait pas encore à cet instant, mais en poussant Novak Djokovic à jouer un tie-break, jeudi, en 8e de finale (défaite 6-3, 7-6), il a été le joueur qui aura posé le plus de problème au Serbe cette semaine à Bercy. Djokovic, pourtant tout nouveau papa, s’est en effet montré intraitable tout au long du Masters 1000 parisien, et sa démonstration en finale contre Milos Raonic (6-2, 6-3) ce dimanche n’a fait que parachever son œuvre. «J'ai joué le meilleur match de toute la semaine au moment où j'en avais le plus besoin, apprécie-t-il. J'ai bien retourné.»

C’était en effet la clé du match, contre un joueur qui sert régulièrement autour de 220 km/h. Pour se préparer, «Djoko» avait d’ailleurs demandé à un ami d’enfance de la carrure de Raonic de venir l’échauffer en retours. «Il m'a mené la vie dure en jouant à un excellent niveau. Il a bien neutralisé mon service et bougeait vraiment bien même lorsque j'essayais de servir sur son revers», a reconnu le colosse canadien.

Invaincu en indoor depuis Bercy 2012

Premier joueur à l’emporter deux années d’affilée à Bercy (trois victoires au total, un record qu’il partage avec Marat Safin et Boris Becker), Novak Djokovic est plus que jamais dans les temps pour remplir son grand objectif de cette fin de saison: conserver son rang de numéro 1 mondial face à Roger Federer. Sauf énorme raté de sa part et parcours exceptionnel du Suisse au Masters, à Londres (9-16 novembre), le Serbe terminera la saison en patron du tennis mondial. Et ce pour la troisième fois de sa carrière, après 2011 et 2012. «Cela m'aide beaucoup d'avoir gagné ce titre à Bercy. Je sens que je joue bien, je me sens à l'aise sur le court. Je dois rester déterminé sur ce que je dois faire, bien jouer à Londres pour gagner et me rapprocher de cette position», dit-il.

Pas besoin d’être une tête brûlée pour miser son PEL sur le Serbe. Face à un Federer apparu émoussé à Paris et qui aura la finale de la Coupe Davis dans un coin de sa tête, on voit mal «Nole» et ses 28 victoires d’affilée en indoor - sa dernière défaite remonte au 1er tour de Bercy 2012 contre Sam Querrey - s'écrouler au dernier moment.