Masters 1000 de Bercy: Gilles Simon pense qu’il «ne jouait pas sa sélection en Coupe Davis» face à Verdasco
TENNIS•Le Français s’est incliné en trois sets serrés contre l’Espagnol lors son entrée en lice à Paris…J.L.
Gilles Simon a perdu un match Gilles-Simonesque mardi à Bercy (3-6, 6-3, 4-6). Un peu à cause de Fernando Verdasco, moins bronzé et plus appliqué que d’habitude. Beaucoup à cause de ces satanées balles Dunlop qui lui ont pourri la vie plusieurs fois cette année.
«Indian Wells, Miami, Cincinnati, dès que je joue avec ça je ne contrôle plus rien. C’est dommage parce que j’étais en forme, j’avais de l’énergie, et je pouvais encore donner beaucoup sur ce tournoi.» Dommage, aussi, dans la perspective de la finale de la Coupe Davis, même si le Français ne pense pas avoir grillé ses chances: «La sélection, elle ne se jouait pas aujourd’hui, elle se joue sur toute la saison et sur la forme physique du moment. A moins de bien gérer les trois semaines qui arrivent, mais j’ai envie d’y être, c’est sûr.»
«Il mériterait de jouer la finale», pour son coach
Jan De Witt, son coach allemand, est lui aussi persuadé que Simon, qui volait encore sur le court il y a deux semaines à Shanghai, peut rendre service à Lille malgré son passé délicat dans l’épreuve. «Quand on a décidé de travailler ensemble avec Gilles, on s’est fixé un objectif: être meilleur sur les gros événements, c'est-à-dire la Coupe Davis et les Grands Chelems. Je pense que ça a plutôt bien marché, non? Il n’est pas loin de battre Raonic à Roland-Garros, il tombe sur Djokovic à Wimbledon, il mène contre le futur vainqueur à l’US Open… Gilles gère beaucoup mieux la pression qu’avant. Il aborde les gros matchs plus relax, moins stressé et ça se ressent dans son jeu, moins lisible qu’avant. Il ne fait pas que contrer, il arrive à se fier d’abord à la qualité de son tennis. Ça veut dire qu’il est sur le bon chemin et qu’il est prêt à jouer une finale de Coupe Davis».
L’intéressé confirme, mais ne semble pas non plus se faire de grandes illusions: «Déjà, avant la demie contre les Tchèques, je jouais vraiment très très bien, je pensais pouvoir apporter quelque chose, et je n’ai pas été retenu… Moi j’ai envie qu’on la gagne, que je sois sur le terrain ou pas». Avec des balles différentes de celles de Bercy, c’est peut-être jouable.