CYCLISMETour de France 2015: Que peuvent faire les Français?

Tour de France 2015: Que peuvent faire les Français?

CYCLISMEPéraud et Pinot ont fini sur le podium cette année…
Propos recueillis par R.B.

Propos recueillis par R.B.

On ne veut pas trop se mouiller mais faire aussi bien qu’en 2014 s’annonce difficile pour les Français. Bien aidés par l’abandon de Christopher Froome et Alberto Contador, Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot s’étaient emparés des deux places sur le podium derrière le Maillot jaune. «S’ils avaient fini l'épreuve, ça aurait été difficile de les lâcher à la pédale, concède le leader de la FDJ.fr. On a bénéficié des circonstances de course mais c’est comme ça.»

En 2015, «les circonstances» devront être encore plus nombreuses pour aider les Bardet, Pinot ou Péraud. Outre Nibali, la Grande Boucle accueillera le Colombien Nairo Quintana, vainqueur du dernier Giro, et peut-être encore Alberto Contador, même si l’Espagnol a fait du Tour d’Italie sa priorité l’année prochaine. «Avec ces gens là plus quelques coureurs qui sortent du lot à l’occasion du Tour, le niveau de la concurrence sera très élevé», souligne Vincent Lavenu, patron d’AG2R La Mondiale.

Le parcours comme allié pour Pinot et Bardet

Petite chance pour les tricolores, la possible impasse de Christopher Froome, pas très friand d’un tracé, dévoilé mercredi, avare en contre-la-montre. Problème, c’est justement dans un chrono que Péraud avait chipé la deuxième place à Pinot cette année. «Cela ne me plaît pas particulièrement de ne pas avoir de contre-la-montre, j'aime bien qu'il y en ait un pour refaire mon retard sur les purs grimpeurs. Là, il y en a un dès le début qui ne devrait pas faire de gros écarts», regrette le dauphin de Nibali.

Du côté de la jeune garde, on est plutôt satisfait. Vu le tracé, des grimpeurs comme Thibaut Pinot (24 ans) et Romain Bardet (23 ans) auront largement de quoi s’amuser. Pour le troisième de l’édition 2014, qui vise une place dans les cinq au général, les soucis potentiels seront à chercher en première semaine où le vent, les pavés et les arrivées tendues restent sa faiblesse. «Si l’on sort indemne après le contre-la-montre par équipes, on peut avoir quelque chose de bien à Paris», estime-t-il. De là à voir encore un Français sur le podium?