Patrons de toutes les discothèques normandes, réjouissez-vous, les nuits havraises n’ont jamais été aussi proches de devenir tendance: Adriano, l’ancienne terreur de l’attaque brésilienne, arrive en ville. Ce sera à la fin du mois d’octobre, une affaire de «trois ou quatre jours pour découvrir le club, l’environnement et la culture locale», assure Cristophe Maillol, le nouvel homme fort du HAC, septième de L2. Cet ancien rugbyman, également fondateur d’une agence de gestion de sportifs à Rio, explique tout simplement avoir activé ses réseaux: «Quand vous vivez au Brésil, que vous avez des connexions dans le foot, et que vous parlez la langue, c’est facile».

«Je m’en fiche qu’il n’ait pas joué depuis quatre ans »

Fantaisiste au premier abord, la nouvelle a été confirmée par Luis Claudio Menezes, l’agent de l’ex-joueur de l’Inter Milan, à Sambafoot. «Adriano a accepté l’invitation. Le football français nous intéresse, nous voyons cela comme une opportunité, on partirait peut-être sur 5-6 mois». Pour le Brésilien, empêtré dans ses problèmes d’alcool, de drogue, et de dépression, cela ressemblerait presque à une retraite spirituelle, même si les Champs-Elysées ne sont qu’à deux heures de taxi. Pour le club, cela tient plus du pari fou qu’autre chose, alors qu’Adriano, passé par l’Inter, Parme, ou Flamengo, traîne sa peine depuis quatre ans au pays (7 matchs depuis 2011).

«Moi j’y crois, coupe Maillol. Je m’en fiche de savoir combien de matchs il a joué depuis quatre ans. Le foot c’est comme le vélo. Quand vous remontez sur une selle quatre ans après, vous savez toujours en faire? Là, c’est pareil. Adriano a été un joueur de classe mondiale et je suis persuadé qu’il peut le redevenir au Havre», A condition de se mettre d’accord sur le plan financier, alors que Christophe Maillot n’a toujours pas apporté les garanties bancaires –il a promis 17 millions d’euros- censées officialiser la reprise du club. Une mauvaise habitude déjà constatée à Nantes, Grenoble, et Nîmes, où l’ancien agent de Nicolas Ouédec a oublié son chéquier au dernier moment.

«L’argent arrivera à temps»

«Tout ça c’est du réchauffé, s’agace Maillol. Adriano sera là fin octobre, et l’argent aussi, les gens n’ont pas à s’inquiéter. Je travaille sur la reprise depuis le mois d’août, et tout ce que ce que je fais, le fais en collaboration avec Jean-Pierre Louvel.» Lequel s’est sûrement laissé tenter par l’arrivée de «l’Imperator» en Ligue 2, même si ce dernier n’a plus rien d’impérial depuis longtemps.