Top 14: Le Stade Toulousain laisse Toulon en rade
RUGBY•Le convalescent toulousain a dominé l’ogre varois ce dimanche soir, malgré une fin de match compliquée...Nicolas Stival
Cette fois, c’est du sérieux. Une semaine après avoir dominé Paris (22-10), pour mettre un terme à une terrible série de cinq défaites de rang, Toulouse a confirmé son regain de forme. Malgré une fin de rencontre plus difficile, l’ancien cador du Top 14 s’est offert ce dimanche soir, dans un Ernest-Wallon en fusion, le scalp de Toulon, l’actuel ténor du rugby français et européen (21-10, deux essais de Fickou et Huget, contre une réalisation en contre d’Habana).
«Enfin un résultat probant et une mi-temps digne de ce nom», s'est exclamé le manager général stadiste Guy Novès, suspendu ce dimanche. Avec un pack de nouveau conquérant et une touche toujours solide, ses hommes ont dominé durant près d’une heure des Varois qui récupéraient pourtant leurs «Sudistes», de retour du Four Nations (Botha, Fernandez-Lobbe et Habana) et incorporaient pour la première fois l'arrière gallois Halfpenny.
Impérial Harinordoquy
Hormis peut-être le demi de mêlée Tillous-Borde, les titulaires du RCT n’ont pas marqué beaucoup de points dans la perspective du début de la Coupe d’Europe, dimanche à Mayol face aux Gallois des Scarlets. Ménagés à Toulouse par Bernard Laporte, les Giteau, D. Armitage, Bruni, R. Taofifenua ou Guirado devraient très vite récupérer leur place. Sur le plan comptable, cette défaite n’apparait toutefois pas dramatique pour Toulon, deuxième du Top 14.
De l'aveu même de Novès, le succès était en revanche « vital » du côté du Stade Toulousain, qui grimpe au huitième rang avant d’attaquer l’épreuve continentale par la réception de Montpellier. Le pilier sud-africain Steenkamp, lui aussi rentré du Four Nations, a signé un retour probant au côté de l’ex-All Black Flynn, incontestable numéro un des talonneurs du club. Mais c’est le troisième ligne Harinordoquy (34 ans), tranchant dans le jeu et impérial dans les airs qui a encore affiché un niveau international.
Menés 21-0 après à peine 44 minutes de jeu, les Rouge et Noir de la rade ont retrouvé de l’allant face à ceux du Capitole avec l’entrée de leur formidable banc (dont Hayman, Orioli, Gorgodze puis S. Armitage). «Dans le premier quart d'heure de la deuxième mi-temps, on a lancé quatre nouveaux joueurs car il fallait le faire», glisse l'entraîneur des arrières varois Pierre Mignoni, mécontent de l'investissement de certains. Cet apport de sang neuf a été suffisant pour faire douter le stade Ernest-Wallon. Pas pour faire tomber le Stade Toulousain.