FORMULE 1Formule 1: L’ombre de Jules Bianchi planait sur le Grand Prix de Sotchi

Formule 1: L’ombre de Jules Bianchi planait sur le Grand Prix de Sotchi

FORMULE 1Le Grand Prix de Russie, remporté par Lewis Hamilton, a été l’occasion d’une grande démonstration de soutien au pilote français hospitalisé au Japon…
Antoine Maes

Antoine Maes

«Jules, nous te soutenons tous». Serrés les uns aux autres, les pilotes de Formule 1 ont rendu hommage à leur camarade Jules Bianchi, gravement accidenté dans un terrible crash au Japon. Se tenant en cercle, en bout de piste, les Alonso, Rosberg et consorts se sont recueillis quelques secondes avant le départ du Grand Prix de Russie, à Sotchi, dimanche, finalement remporté par le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes)

Une ambiance pesante, tellement lourde que le Français Romain Grosjean (17e) a même avoué «avoir les larmes aux yeux» au moment du départ. «C'était un moment fort pour moi et j'aurais aimé que Jules soit avec nous», a souligné de son côté Jean-Eric Vergne (13e), un proche de Bianchi, à l’origine des stickers de soutien #ForzaJules collés sur les monoplaces depuis les premiers essais, jeudi.

«Nous avons besoin de trouver la force d’avancer, ce qui est dur à envisager pour le moment»

Pendant que Mercedes a pu célébrer son titre de champion du monde des constructeurs, les Marussia, l’écurie de Jules Bianchi, a vécu un week-end particulièrement pesant. Max Chilton, le coéquipier du Français, a abandonné dès le 10e tour sur un problème mécanique. «Après une semaine incroyablement dure pour toute l’équipe, on méritait tellement plus de la course. Ça n’a pas été une journée facile, loin de là, et il a fallu que tous les gars creusent profondément en eux pour prendre le départ. Et quand nous sommes arrivés là, nous étions très émus par tout ce soutien pour Jules», raconte Chilton.

A l’autre bout du monde, les nouvelles de l’état de santé de Jules Bianchi filtrent au compte-gouttes. Et ne laisse pas franchement place à l’optimisme. Vendredi, Romain Grosjean est même allé jusqu’à avancer que la Formule 1 était «en train de perdre un ami». «Ce dont l’équipe a besoin maintenant c’est de rentrer à la maison pour bénéficier du soutien de nos familles et de nos collègues à l’usine, reprend Chilton. Nous avons besoin de trouver la force d’avancer, ce qui est dur à envisager pour le moment».