Pour le moment, ce n’est qu’un murmure diffus qui parcourt la Ligue 1. Mais un murmure qui se renforce après le scénario de ce week-end. Quand l’un gagne à la 93e minute un match qu’il n’aurait pas forcément dû gagner, l’autre perd au même moment deux points qu’il n’avait pas le droit de perdre. Et les comptes sont implacables. Sept points d’avance pour l’OM sur le PSG après 9 journées, si ce n’est pas encore une révolution, c’est une émeute, que certains joueurs parisiens refusent encore de regarder droit dans les yeux.

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«Le championnat est très difficile, on ne peut pas laisser l'OM nous distancer. Mais comme j'ai dit, je pense qu'on a du temps pour faire mieux et gagner le championnat», juge Lucas, suivi par Van Der Wiel, encore tout surpris qu’on lui demande si Paris était toujours favori pour le titre. «Bien sûr qu’on est favoris. Pour l’instant, Marseille a l’air d’un opposant sérieux. Pour l’instant. On verra à la fin du championnat». Voilà pour le clan des optimistes. Les autres n’en sont pas encore à fabriquer de faux passeports pour fuir le pays au cas où, mais l’inquiétude point par exemple chez Zoumana, Camara, qui n’a pas connu que les années fastes dans la capitale.

«Il faudra grignoter des points avant de les rencontrer»

«Est-ce que c’est préoccupant? Non, parce qu’il y a des confrontations directes à venir entre les deux équipes, mais il va falloir qu’ils lâchent des points d’ici là, ce ne sera pas évident». Surtout, si de son côté, le PSG continue à se traîner comme une limace en fin de vie (six nuls en neuf matchs). «C'est désolant de perdre autant de points que ceux qu'on perd actuellement, admet Laurent Blanc. Il y aura des confrontations contre Marseille mais il faudra grignoter des points d'ici là. Cette équipe récolte énormément de points. Elle le mérite mais ne joue qu'un match par semaine.» Ce qui n’est pas prévu à Paris avant la trêve de décembre. D’ici là, ça fera toujours une bonne excuse si l’écart continue de grandir.