TENNISCoupe Davis: Les Bleus «font confiance» à Gaël Monfils «pour être prêt à temps»

Coupe Davis: Les Bleus «font confiance» à Gaël Monfils «pour être prêt à temps»

TENNISLe Français, qui doit se remettre de sa déception new-yorkaise, entame une course la montre pour être prêt à défier les Tchèques dés vendredi en demi-finales de la Coupe Davis à Roland-Garros…
Julien Laloye

J.L.

Prière de ne pas parler trop fort, Gaël Monfils finit sa sieste. Ou la démarre, on ne sait pas trop. Le dernier joueur français arrivé à Roland-Garros a péniblement décroché trois mots à la presse mardi. «Ça va un peu mieux. Je ne suis pas encore complètement remis du décalage horaire, l’enchaînement avec l’US Open n’est pas facile». Si le 18e joueur mondial brûle d’envie de jouer cette demi-finale de Coupe Davis, cela ne saute pas aux yeux, qu’il a bien entourés de cernes.

«Gaël monte en puissance»

«Il est fatigué, il ne dort pas aux heures où on aimerait qu’il dorme, sourit Arnaud Clément. Il faut un peu de temps pour se remettre du décalage horaire». Au moins autant que pour se remettre d’être passé à deux balles de match d’une demi-finale à Flushing-Meadows contre Marin Cilic, le futur vainqueur du Grand Chelem new-yorkais. «Il y a ceux qui se disent qu’ils n’y arriveront jamais, et ceux qui se disent que s’ils jouent à ce niveau-là à chaque fois, ça finira par passer, rassure Gilles Simon. Gaël est dans cette optique, donc il n’y aura pas de problèmes».

Il vaut mieux, car le meilleur joueur tricolore sur terre battue – et le meilleur tricolore du moment tout court - est attendu vendredi sur le court, peut-être face à Berdych, le gros morceau d’en face. Contre l’Allemagne, au tour précédent, Arnaud Clément avait préféré préserver Monfils pour les simples du dimanche. Mais le Parisien revenait de blessure, et ce n’était pas juste un coup de fatigue émotionnelle. «On fait confiance à Gaël pour se gérer et être prêt au bon moment, explique Julien Benneteau. Il a commencé doucement à l’entraînement, mais il monte en puissance».

«On va leur montrer qu’on est monstrueux»

Et même un peu plus que ça. Quand il a vu arriver l’équipe tchèque sur le Chatrier à la fin de l’entraînement de la matinée, Monfils, qui tapait des balles avec Simon, a lancé à son capitaine: «On va leur montrer qu’on est monstrueux», amplifiant d’un coup les décibels et sa cadence de fond de court. Cela a beaucoup fait sourire les suiveurs. Et levé pas mal d’interrogations. Gaël Monfils, qui atttend ça depuis des mois, ne passera pas son tour facilement.