Equipe de France: Deux mois après, rien n’a changé
FOOTBALL•Le premier rassemblement des Bleus depuis la Coupe du monde se veut dans la droite lignée de l'aventure vécue au Brésil...Nicolas Camus
La période veut ça, et l’équipe de France ne déroge pas à la règle. En ce début du mois de septembre, c’était ambiance rentrée des classes, ce lundi, à Clairefontaine. Les 23 joueurs convoqués par Didier Deschamps se sont retrouvés au QG des Bleus, dans les Yvelines, et deux mois après s’être séparés sur le quart de finale perdu contre l’Allemagne lors du Mondial brésilien, rien n’a vraiment changé. Le groupe est quasiment intact -seuls Mandanda, Lacazette et Mathieu n’étaient pas de l’aventure-, tout comme la bonne ambiance sans cesse louée par tout le monde. «La plupart des joueurs ne s’étaient pas revus, ils se sont tous retrouvés avec plaisir, apprécie le sélectionneur. Une Coupe du monde, ça crée des liens, sur et hors du terrain.»
Cela crée également des certitudes. Lorsqu’il lui a été demandé si l’équipe qui débutera au stade de France jeudi contre l’Espagne sera la même que celle qui a joué au Maracana, le 4 juillet (Lloris - Debuchy, Varane, Sakho, Evra - Pogba, Cabaye, Matuidi - Valbuena, Benzema, Griezmann), Deschamps n’a même pas cherché à esquiver: «Ça y ressemblera, oui», a-t-il indiqué avec un sourire qui ne laissait pas de place au doute.
La fameuse «continuité» érigée en mot d’ordre
Tant pis pour les autres, les 23 joueurs qui prennent part à ce rassemblement (plus Laurent Koscielny, qui a renoncé sur blessure) ne devraient pas connaître de bouleversement jusqu’à l’Euro 2016. «Ça dépend d’eux, ils ne doivent pas non plus oublier que c’est un privilège d’être là, mais c’est important de garder un fil conducteur. J’aspire à ce que ceux qui sont là reviennent les prochaines fois. Ça donne des garanties dans le fonctionnement du groupe et sur le terrain», poursuit le sélectionneur.
La fameuse «continuité» est bien le mot d’ordre de ce groupe qui a globalement réussi son Mondial. «Sur l’aspect humain autant que footballistique, cette expérience a été très importante, explique Mamadou Sakho. Il ne faut pas oublier qu’on est une jeune équipe, et on en est sortis grandis. Il faut poursuivre sur cette voie.»
Jérémy Mathieu, l’un des rares non mondialistes, a déjà bien assimilé la leçon. «L’équipe de France s’est bien comportée et a donné une bonne image. Les gens étaient fiers, moi aussi. En étant ici je vais essayer de prendre le bon wagon», dit-il. Le néo-Barcelonais sait qu’il joue gros dès ce premier rassemblement. Le tampon «Brésil» reste le meilleur laissez-passer pour franchir les portes de Clairefontaine, et ce n’est pas près de changer.