Ligue 1: Le cas Salomon Kalou embarrasse le Losc
FOOTBALL•Le club nordiste aimerait se séparer du plus gros salaire du club qui n'a toujours pas trouvé preneur à quelques jours de la fin du mercato...François Launay
Ces derniers jours, il ne vaut mieux pas parler de Salomon Kalou à René Girard. Le cas de l’attaquant lillois irrite particulièrement le coach nordiste. Rien de personnel là-dedans, juste une situation contractuelle qui se tend à trois jours de la fin du mercato. Libre de tout contrat au moment d’arriver à Lille en juin 2012, l’international ivoirien est le plus gros salaire du club (5,7 millions d’euros annuels). Une somme dont le Losc, lancé dans une période de rigueur économique, aimerait se délester en vendant son joueur, à qui il reste encore deux ans de contrat.
Poussé vers la sortie?
Problème: si le joueur a un bon de sortie, il n’a pas encore trouvé preneur et n’a encore jamais fait part publiquement de ses envies de départ. De là à croire que le Losc le pousse vers la sortie, il y a un pas que ne veut pas franchir René Girard. «J’ai vu qu’il y avait pas mal de conneries écrites qui disaient qu’on voulait pousser Kalou vers la sortie. On peut avoir notre jardin secret et régler nos problèmes entre nous. Quand on ne sait pas, on se tait.», s’énerve l’entraîneur lillois, tendu comme un arc. Mais quand on ne sait pas, on peut aussi se poser des questions sur des éléments troublants.
En tribune lors des deux derniers matchs du Losc
Pourquoi Kalou a-t-il passé les deux derniers matchs du Losc en tribune? «C’est un choix sportif», assure Girard qui s’est donc privé sciemment du meilleur buteur lillois de ces deux dernières saisons (30 buts en 67 matchs de Ligue 1) sans même le mettre sur le banc de touche. Dans cette optique, il paraît peu probable que Kalou soit du déplacement du Losc ce samedi à Monaco. Car Lille ne veut pas prendre le risque d’une blessure avant de vendre éventuellement son attaquant. Reste à savoir si le joueur partira même en ne trouvant pas chaussures assez belles à ses pieds. Une chose est sûre: en cas de départ, l’Ivoirien sera remplacé dans les dernières heures d’un mercato «qui met le bordel» estime Girard. On ne le lui fait pas dire.