Ligue des champions : Le Losc a touché ses limites
FOOTBALL•Battu par le FC Porto (0-1) mercredi en barrage aller de Ligue des champions, le club nordiste est tout simplement tombé sur plus fort que lui...François Launay
Ah si seulement Sébastien Corchia avait cadré sa frappe juste avant la mi-temps, Lille aurait réussi le coup parfait. Alors que le score était encore nul et vierge, le milieu de terrain lillois a trop appuyé sa frappe seul devant Fabiano le gardien portugais. Avec une seule occasion au compteur, le Losc est passé tout près du hold-up. Mais au final, la victoire du FC Porto mercredi soir dans le Nord est on ne peut plus logique. Meilleurs techniquement et tactiquement et à l’aise physiquement alors qu’ils n’ont repris leur championnat que vendredi, les Dragons ont montré le fossé qui séparait un club expérimenté sur la scène européenne d’une équipe encore trop limitée à ce niveau. «Face à ce genre d’équipe, vous n’avez pas de grosse marge de manœuvre. C’est du très costaud en face. Tout le monde nous disait que c’était bien d’avoir évité Arsenal au tirage au sort. Mais Porto, c’est du gros et on le savait», lâche Franck Béria, le défenseur nordiste. Une crainte que Lille a traduit par un jeu minimaliste.
Un seul but marqué lors des trois derniers matchs
A force de défendre pour ne pas encaisser de but, le Losc a fini par se faire prendre à son propre jeu. Une fois menés au score, les Lillois qui n’ont inscrit qu’un but sur leurs trois derniers matchs officiels, n’ont jamais su revenir. La faute à un jeu collectif très décevant. «On doit faire beaucoup mieux là-dessus. On arrive à une période où on devrait avoir un jeu beaucoup plus consistant. Pour battre une équipe comme Porto, il faut jouer autrement donc il n’y a pas de regrets à avoir», a admis René Girard qui n’a pas hésité à pointer du doigt «des joueurs cadres qui doivent montrer l’exemple» selon l’entraîneur lillois.
Sauver l’honneur au match retour
Difficile de sortir des coupables tant le collectif lillois a failli dans son ensemble mercredi soir. Reste à sauver l’essentiel: l’honneur. Même si la mission paraît impossible pour inverser la tendance mardi au Portugal, Lille n’est pas encore mort. «Mais il faudra élever notre niveau de jeu», admet René Girard. C’est un minimum mais ce ne sera pas si dur que ça vu le jeu proposé au stade Pierre Mauroy mercredi soir.