FOOTBALLLigue Europa: Saint-Etienne peut-il revivre le même cauchemar que contre les Danois d’Esbjerg?

Ligue Europa: Saint-Etienne peut-il revivre le même cauchemar que contre les Danois d’Esbjerg?

FOOTBALLJeudi soir, les Verts, qui sont favoris pour le barrage aller de Ligue Europa contre les Turcs de Karabükspor, devront se souvenir de leur désillusion de l’an passé…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Esbjerg. Le nom de cette ville danoise donne des boutons aux supporteurs stéphanois. Et pour cause, l’an passé à la même époque, l’ASSE s’inclinait deux fois (3-4 et 0-1) en barrage de la Ligue Europa contre ces inconnus venus du Danemark. Un an plus tard, au moment de défier les Turcs de Karabükspor, le fantôme des Danois rode. Est-ce que Saint-Etienne peut revivre pareille désillusion jeudi soir?

Oui, les clubs français en ligue Europa sont capables du pire. Parce qu’il n’y a pas que Saint-Etienne à avoir chuté face à des clubs modestes, on peut se souvenir, dans un passé récent, d’équipes françaises qui se sont faites ramasser dans cette compétition. En même temps que les Verts, Nice s’était incliné (0-2, 1-0) face aux Chypriotes de Limassol au mois d’août 2013. Et que dire de Bordeaux éliminé d’une poule dans laquelle se trouvaient l’Appoel Nicosie et le Maccabi Tel-Aviv, deux clubs largement à la portée des Girondins? Donc méfiance, tout peut arriver.



Oui, les Verts se sont affaiblis. Benoît Trémoulinas, Brandao et Kurt Zuma sont partis tandis que Kévin Théophile-Catherine, Ricky Van Wolfswinkel et Kévin Monnet-Paquet sont arrivés. Dans le secteur offensif, Saint-Etienne paraît mieux équipé que l’an passé mais défensivement, il y a une réelle perte qualitative. Même si Franck Tabanou a la confiance de son entraîneur au poste de latéral gauche, le départ de Benoît Trémoulinas constitue une grosse perte pour Christophe Galtier. Sur le papier, l’ASSE pourrait sembler en perte de vitesse, et le manque de joueur de très haut niveau faire défaut à des moments décisifs. Mais les deux premières victoires obtenues en Ligue 1, avec notamment un Mevlut Erding en grande forme (trois buts en deux matchs), démontrent qu’il y a toujours une très bonne dynamique dans le Forez.

Non, ils ont enfin fini devant Lyon en Ligue 1, ils ont franchi un cap psychologique. Cela faisait plus de vingt ans qu’ils attendaient cela. Les supporteurs des Verts ont enfin terminé devant leurs rivaux lyonnais au classement de la Ligue 1 (4e avec 69 points et l’OL 5e avec 61 unités). Leur victoire à Gerland dans le derby en fin de saison dernière ainsi que leur finish canon au cours duquel ils ont failli doubler Lille pour la troisième place, ont forgé aux joueurs de Galtier un mental solide. Après avoir passé trois saisons proches des meilleurs (10e, 7e puis 5e), ils se sont enfin glissés dans l'élite des clubs français. «Tous les supporteurs, toute la ville attachent beaucoup d’importance à la Coupe d’Europe, insiste le capitaine Loïc Perrin sur le site officiel du club. Nous avons fait le boulot en championnat. Il faudra être prêt pour faire de même sur la scène européenne.»

Non, Karabükspor c’est moins fort qu’Esbjerg. Septième du dernier championnat de Turquie avec un goal-average négatif, le club turc (situé à 400 km à l’est d’Istanbul, au nord du pays) ne fait pas vraiment figure d’épouvantail. Au sein de l’effectif, deux joueurs sont passés par la Ligue 1. Samba Sow, l’ancien milieu de Lens et Larrys Mabiala, défenseur formé au PSG qui a évolué à Brest. Pour le reste, très peu d’étrangers et pas de grands joueurs turcs. Sur le papier, les Stéphanois sont largement favoris et arrivent avec l’expérience de la saison passée. Donc pas de raison de trembler.