12h05. Une tête chevelue et bouclée entre par la grande porte de la salle de conférence de l’hôtel Peninsula. Crépitements des flashs très vite calmé après quelques pas de ce léger sosie capillaire de l’homme du jour. Quelques minutes après cette fausse alerte, un David Luiz souriant et détendu fait son entrée avec son nouveau président Nasser al-Khelaïfi, fier d’introduire «le meilleur défenseur du monde». Arrivé mardi en France, le Brésilien a martelé son envie de reprendre rapidement la compétition, entre une question sur sa foi et une autre sur ses habitudes de coiffure le matin.

Que ressentez-vous aujourd’hui?

Je suis très heureux d’être ici, je remercie le président du PSG pour l’occasion de rejoindre ce grand projet. J’ai immédiatement ressenti de l’affection en arrivant en France. J’ai pu rencontrer tous mes partenaires, je me sens comme un enfant. Je suis très heureux de jouer pour ce grand club mais maintenant j’aimerais revenir le plus vite possible sur un terrain car c’est mon boulot et ma vie.

Quand pensez-vous être prêt?

(Il se tourne vers Nasser al-Khelaïfi) Vendredi, c’est possible de jouer? (rires). J’espère être à 100 % la semaine prochaine, ou au moins à 90, car c’est très spécial pour moi de pouvoir débuter à Paris. C’est le premier endroit où j’ai joué en arrivant en Europe au Benfica Lisbonne (en Coupe de l’UEFA en 2007). Je suis très pressé, ma place est sur un terrain.

Venez-vous pour jouer uniquement en défense centrale ou pourrez-vous dépanner au milieu?

Je suis ici pour aider le PSG, je suis toujours disposé à aider dans n’importe quelle situation, sur et en dehors du terrain. Je ne choisis pas l’endroit où j’évolue, je me contente de jouer au football. C’est un privilège, je remercie Dieu pour cette chance.

Comment avez-vous vécu la désillusion du Mondial, bouclé à la quatrième place avec la Seleçao?

Les premiers jours ont été très difficiles. Quand vous n’atteignez pas un objectif, c’est logique. Ça sert de leçon, on en retire des choses positives comme négatives. Maintenant, le football nous donne l’occasion de rebondir rapidement. Je suis disposé à tout faire pour Paris car je veux voir ce club briller de plus en plus.

La qualité des défenseurs brésiliens, en particulier celle de Thiago Silva et la vôtre, a été critiquée pendant la compétition…

Nous n’étions pas très heureux, en particulier en tant que défenseurs mais ces matchs (défaite 1-7 contre l’Allemagne et 0-3 contre les Pays-Bas) font partie du passé. Nos qualités ne se discutent pas. Nous n’avons pas joué que deux matchs dans notre carrière. Le talent des défenseurs brésiliens est reconnue aujourd’hui. Il y a dix ou quinze ans, on parlait beaucoup des joueurs offensifs de mon pays mais on voit que maintenant, beaucoup de défenseurs brésiliens évoluent dans des grands clubs.

Quelle est votre relation avec Thiago Silva?

Nous sommes de très bons amis. Nous jouons très bien ensemble car on se comprend en un regard. Notre point commun, c’est que l’on donne toujours tout sur un terrain. Si quelque chose de mal arrive à l’un de nous, on réagit vite et on se soutient.