Tour de France 2014: Vincenzo Nibali voulait «laisser une empreinte dans les Pyrénées»
CYCLISME•L’Italien a remporté sa quatrième étape…R.B.
La première arrivée au sommet dans les Alpes? Pour lui. La dernière dans les Pyrénées? Encore pour lui. Jamais inquiété entre-temps, Vincenzo Nibali a quitté la haute montagne sur une nouvelle victoire d’étape, sa quatrième depuis le départ du Tour.
«Il fallait montrer qui était le patron aujourd’hui», glisse le manager de la formation Astana, Alexandre Vinokourov. Ça n’était plus vraiment la peine d’un point de vue tactique mais le Maillot jaune y tenait. Après avoir suivi l’attaque de Christopher Horner à plus de dix kilomètres du sommet, Nibali a avalé Mikel Nieve à huit bornes du terme pour s'impose tranquillement.
«Je l’ai en tête depuis 2008»
«Je voulais laisser une empreinte de mon passage dans les Pyrénées. Parce que même après l’étape d’hier, je me sentais bien, explique-t-il. C’est pour cela que nous avons gardé l’échappée assez proche. Plus que de montrer que je suis le plus fort, je voulais surtout cette victoire d’étape à Hautacam. Je l’ai en tête depuis la dernière fois que nous sommes venus, en 2008.»
Six ans plus tard, Vincenzo Nibali va dérouler tranquillement jusqu’à Paris. Avec plus de sept minutes d’avance sur le deuxième Thibaut Pinot, le plus gros écart depuis 1997, le leader d’Astana possède une très belle marge sur la concurrence, comme Christopher Froome l’an dernier ou Lance Armstrong en son temps. Emise en conférence de presse, la comparaison a agacé l’Italien.
«C’est très différent d’Amrstrong»
«C’est très différent de Lance. J’ai gagné une Vuelta, j’ai fait des podiums sur le Giro avant de le gagner, j’ai fait des places dans les grandes classiques en attaquant souvent même quand je n’étais pas au top. Toute ma saison a été centrée sur le Tour, réplique-t-il. Je suis en grande condition et j’ai le soutien d’une bonne équipe. Je crois avoir montré beaucoup de clarté dans ma carrière. Ce qui s’est produit dans le passé, laissons-le derrière nous.»
Nibali regarde vers Paris et son très probable premier succès sur la Grande Boucle dimanche. Ce sacre le ferait entrer dans le cercle très fermé des vainqueurs - seulement cinq pour l'instant - des trois grands Tours. Un patron en somme.