Tour de France 2014: «Je ne tente pas assez d’attaques de ce genre», estime Gallopin
CYCLISME•Deux jours après avoir porté le maillot jaune, le coureur français a remporté sa première étape sur le Tour en sortant du peloton à quelques kilomètres de l’arrivée…N.C. avec AFP
Sorti du peloton dans le final de la 11e étape, ce mercredi, Tony Gallopin a remporté sa première étape sur le Tour de France à Oyonnax. Deux jours après avoir porté le maillot jaune pour le 14 juillet, le coureur de Lotto-Belisol (26 ans) a d’ores et déjà marqué de son empreinte cette 101e édition de la Grande Boucle.
Êtes-vous un autre coureur aujourd’hui? Vous êtes-vous découvert sur ce Tour?
Non, je ne pense pas. Cela va faire prétentieux mais j’ai toujours eu la confiance de mon équipe. Marc Sergeant a toujours été clair avec moi, j’étais là pour aider et pour aller chercher une étape. Je crois que je ne tente pas assez d’attaques de ce genre. Comme je vais assez vite au sprint, je suis focalisé sur les Sagan et compagnie et je fais 4e ou 5e. Je suis assez régulier, je tourne autour. Il faut que je me décomplexe face aux meilleurs.
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Aviez-vous pensé à ce final?
Ce n’était pas prémédité. J’ai eu les jambes lourdes toute la journée, j’étais persuadé que l’échappée irait au bout. J’étais venu reconnaître la fin de l’étape, quand j’étais venu m’entraîner aux Rousses (Jura). Mais on s’était arrêté à l’entrée d’Oyonnax. Je n’avais pas regardé les cinq derniers kilomètres et, quand j’ai eu de bonnes jambes et que j’ai compris que le final allait se faire entre puncheurs, entre costauds, je suis descendu à la voiture de Marc Sergeant pour voir. Je me suis dit «vas-y». Je devrais faire ça plus souvent puisque ça marche.
Quelles sensations procure une victoire d’étape par rapport au maillot jaune?
Je pensais déjà au maillot jaune depuis cinq journées, j’y avais pensé pendant toute l’étape. Là, je n’y ai cru qu’à 100 mètres de la ligne. Je pensais être rejoint. J’entendais dans la voiture de mon équipe «go, go, ne te retourne pas, fonce». On voit souvent des coureurs se faire reprendre près de la ligne. Aux 100 mètres, je me suis retourné une dernière fois et je me suis dit «c’est fantastique». Le sentiment est encore plus fort dans ce cas.