De notre envoyé spécial à Ribeirao Preto (Brésil)

Le penalty non sifflé contre Patrice Evra, le tacle violent de Matuidi, le hors-jeu très limite d’Emenike… Contre le Nigeria, l’équipe de France a été plutôt heureuse avec les décisions des arbitres, comme depuis le début de la compétition. Interrogé sur le sujet en conférence de presse, Didier Deschamps a rétorqué qu’il n’a pas «le sentiment qu’on soit favorisés par l’arbitrage».

«C’est une version nigériane, apparemment elle est soutenue ici (en conférence de presse), lance-t-il. Je peux vous ressortir d’autres moments du match, comme lorsqu’il y a une action pour nous au milieu de terrain et qu’elle est coupée par une main non sanctionnée… Il y a des faits de jeu et des décisions sont prises. Peut-être que si j’étais nigérian aujourd’hui, je dirais l’inverse. Mais je n’ai pas le sentiment que c’est quelqu’un ou quelque chose qui a influencé nos performances.»

«Moins vous en parlerez…»

Relancé sur l’intervention de Matuidi, qui aurait semble-t-il fracturé la jambe d’Onazi, Deschamps estime que «dans les autres matchs aussi, il y a des gestes qui sont plus que limites». «Il y a des duels, et nous, on y va, poursuit-il. On a des joueurs pour y aller. Il y a une telle intensité aujourd’hui sur tous les matchs, un tel rythme, que si vous arrivez un dixième de seconde de retard, vous pouvez faire une faute spectaculaire. Je suis désolé pour Onazi, Blaise est allé s’excuser, mais ça peut arriver…»

Enervé, le coach français a balayé l’idée que son joueur soit suspendu après coup ou que son équipe soit plus ciblée face à l’Allemagne: «Moins vous en parlerez, mieux ce sera». Mais ne cache pas que les Bleus ont une certaine réussite depuis le début. «Ah, vous allez me parler de la chance… Il en faut. Mais on fait tout pour que ça tourne en notre faveur aussi.»