FOOTBALLMondial 2014: «Dire qu’on va gagner la Coupe du monde, c’est beaucoup» tempère Yohan Cabaye

Mondial 2014: «Dire qu’on va gagner la Coupe du monde, c’est beaucoup» tempère Yohan Cabaye

FOOTBALLLe milieu ne partage pas l’avis de ses coéquipiers sur les ambitions des Bleus…
Yohan Cabaye en conférence de presse le 28 juin 2014.
Yohan Cabaye en conférence de presse le 28 juin 2014. - TAAMALLAH/LAURENTVU/SIPA
Propos recueillis par B.V.

Propos recueillis par B.V.

De notre envoyé spécial à Ribeirao Preto,

Comme un petit coup de vis. Au lendemain des déclarations très ambitieuses de Morgan Schneiderlin et Bacary Sagna sur l’«objectif d’être champion du monde», Yohan Cabaye a calmé les ardeurs de tout le monde en conférence de presse ce samedi. Avant tout, il faut penser au Nigéria (lundi, 18h).

Vous n’avez pas joué face à l’Equateur. Ce n’était pas trop dur à vivre?

J’ai hâte de revenir sur le terrain. C’est toujours des drôles de moments quand on ne peut participer aux rencontres. Etre dans la tribune, c’était long, même si plus le temps avançait moins il y avait de risques d’élimination. Mais on n’était pas à l’abri de prendre un but, et d’avoir à calculer avec la Suisse… Ce n’était pas un moment facile mais voilà, maintenant c’est passé et je peux postuler pour le match de lundi.

Estimez-vous comme vos coéquipiers vendredi que la Coupe du monde sera ratée si vous n’êtes pas champions du monde?

D’être ambitieux c’est très bien. Mais de là à dire qu’il faut gagner la Coupe du monde, c’est beaucoup. Le Nigeria va jouer pour se qualifier, nous aussi. L’objectif, c’est de se qualifier. On joue toujours pour gagner. Malgré la mentalité exemplaire, la détermination et la qualité qu’on peut mettre sur le terrain on n’est pas à l’abri de tomber contre plus fort que nous sur le terrain ce jour-là et il faudra alors accepter de sortir de la compétition. Alors dire qu’il faut gagner la Coupe du monde… Il faut faire attention. Ce n’est pas la peine de se mettre une pression inutile et supplémentaire.

Vous avez reçu des consignes pour calmer votre discours là-dessus?

Non. Mais un huitième de finale, soit tu passes soit tu rentres à la maison. On le sait. On sera plus sous tension que dans les matchs de groupe. Il y a déjà la pression de sortir, ça ne sert à rien de rajouter un poids. Gagner une Coupe du monde, ce n’est pas facile. Des grandes équipes sont déjà rentrées. Nous, on est encore là. Lundi ça va être un gros match.

Qu’est que l’équipe de France a raté au premier tour qu’elle ne pourra plus se permettre à partir de maintenant?

Depuis le début, même dans la préparation on montre une détermination et un état d’esprit quasi exemplaires. Mais on l’a vu, au moindre petit relâchement, on n’est pas à l’abri de prendre des buts. On n’a pas le droit sinon on est puni dans la foulée. On en est conscients. Peut-être que ces deux buts contre la Suisse ont été un mal pour un bien. Ça nous a fait comprendre que si on ne met pas tout de notre côté…

Comment on fait pour ne pas s’enflammer après un tel premier tour?

Il faut savoir d’où l’on vient, et je pense que c’est de loin. On a failli pas venir à ce Mondial. Avoir montré nos qualités sur ce premier tour doit nous donner une confiance supplémentaire mais pas d’arrogance. Sinon on va au-devant de gros problèmes.