De notre correspondant à Rio de Janeiro

Le gouvernement aux petits soins avec les Bleus. Après Najat Vallaud-Belkacem pour le début de la compétition et notamment France-Honduras, c’est au tour de son secrétaire d’Etat aux Sports, Thierry Braillard, de venir rendre visite à l’équipe de France au Brésil. Celui-ci a assisté à Equateur-France mercredi à Rio et sera lundi à Brasilia pour le huitième de finale contre le Nigeria. Entre-temps, il s’est entretenu avec 20 Minutes.

Quel est votre sentiment sur le parcours de l’équipe de France?

Je trouve que cette équipe est un vrai groupe et on sait que dans un sport collectif, un groupe c’est bien plus fort qu’une somme d’individualités, même si elles sont talentueuses. On sent un groupe déterminé, des joueurs heureux de vivre ensemble et cela grâce à tout le travail effectué par Didier Deschamps et son staff depuis l’élément déclencheur qui a été notre qualification face à l’Ukraine au Stade de France. Depuis, il y a quasiment un sans-faute qui a été fait malgré les blessures de Clément Grenier, Franck Ribéry et Steve Mandanda que l’on peut regretter.

Comment percevez-vous l’engouement actuel autour des Bleus?

C’est un réel engouement. Les Français, de nouveau, se sont réapproprié leur équipe et vivent cette compétition comme une belle fête. On sent ce besoin d’une grande fête populaire et c’est le cas à chaque match des Bleus où il y a un soutien sans faille. L’équipe de France donne actuellement beaucoup de plaisir aux Français et on souhaite que ce plaisir dure le plus longtemps possible.

Est-ce que ce parcours fait du bien au pays alors que le climat social et économique est difficile?

Il ne faut pas mélanger le sport et la politique. Je suis là pour louer les qualités de notre pays et quand, lors d’un événement universel comme la Coupe du monde, notre équipe qui joue bien et qui donne du plaisir, je ne vois pas pourquoi on chercherait toujours du négatif quand il y a du positif. Profitons-en un maximum et s’ils rendent des gens heureux pendant cette période, ne boudons pas notre plaisir.

Cette fête peut parfois entraîner des débordements, on l’a vu après la qualification de l’Algérie jeudi soir…

Le ministre de l’Intérieur est tout à fait conscient de cela et a tout organisé pour que la fête soit belle. Gardons à l’esprit que le sport, notamment sur ce genre de grande compétition, doit rester une fête et je pense que le Brésil a tout fait pour qu’elle soit réussie.

Quelle est votre vision justement du Brésil et de son organisation du Mondial?

On avait lu et vu qu’il y avait des retards, et on se rend compte qu’il y a une magie brésilienne qui fait que la compétition se déroule sans accroc. Elle est très bien organisée, on sent le pays en fête avec une force interne très belle à voir et c’est de bon augure pour les Jeux Olympiques même si là encore, on peut avoir des inquiétudes, notamment sur le métro. Mais cette magie brésilienne pourra sans doute encore agir.

François Hollande ne pourra pas venir pour la finale à cause du 14 juillet. Sera-t-il présent avant cela si les Bleus poursuivent sur cette voie?

Je pense que si la France venait à se qualifier pour les quarts de finale, il pourrait être envisageable que le président de la République vienne soutenir notre équipe. Il y a des contingences, la conférence sociale, mais cela pourrait être organisé. François Hollande est un vrai passionné, il suit de très près les résultats des Bleus. On peut être président de la République et prendre du plaisir à regarder l’équipe de France bien jouer et donner une bonne image de notre pays dans cette Coupe du monde au Brésil.

Pour finir, votre pronostic pour la suite de compétition?

Compte tenu du tableau de qualification, j’espère voir une belle finale France-Argentine avec un France-Brésil en demi-finale qui sera un match épique. Mais encore avant cela, il faudra éliminer l’Allemagne ou l’Algérie donc il nous reste beaucoup de travail sur l’établi.