Le cannibale est de retour. Après avoir mordu Otman Bakkal en 2010 avec l’Ajax puis Branislav Ivanovic lors d’une rencontre contre Chelsea en 2013, Luis Suarez s’est trouvé une nouvelle victime en la personne du défenseur transalpin Giorgio Chiellini mardi lors de la rencontre entre l’Italie et l’Uruguay (0-1). La récidive pourrait coûter très cher à l’avant-centre de la Celeste. Mercredi, la commission de discipline de la Fifa a annoncé l’ouverture d’une procédure pour éclaircir les faits. L'Uruguay a jusqu'à 17h (22h en France) pour transmettre des documents et indiquer sa position à la Fifa.

Par le passé, l’instance a prouvé qu’elle pouvait se montrer très sévère. Auteur d’un crachat sur l’arbitre lors d’un match du Mondial 1986 contre la Belgique, l’Irakien Samir Shaker avait écopé d’une année de suspension. Plus récemment, l’Italien Mauro Tassotti avait infligé un coup de coude à l’Espagnol Luis Enrique en quart de finale de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Un geste sanctionné de huit matchs de suspension et synonyme de fin de carrière internationale pour le défenseur.

La gravité du geste de Luis Suarez et son casier très chargé – il avait été également suspendu huit matchs en 2011 pour insultes racistes à Patrice Evra - pourraient inciter la Fifa à frapper fort. Selon la presse anglaise, Suarez encourt jusqu’à deux ans de suspension. Même si la commission de discipline n’est pas obligée de se montrer aussi sévère, «El Pistolero» a peut-être disputé son dernier match de la compétition contre l’Italie.