De notre envoyé spécial à Rio (Brésil),

La tache n’est pas évidente. S’ils veulent se qualifier, les Equatoriens doivent espérer faire au moins aussi bien que la Suisse face au Honduras. C’est-à-dire, très probablement, s’imposer face à la France. Rien de facile pour l’équipe de Reynaldo Ruado, qui ne pense pas que le turn-over de Didier Deschamps avantage ses hommes.

Que pensez-vous de l’équipe de France?
La France va passer à la phase suivante. On l’a vu gagner contre le Honduras et la Suisse, elle est bien soudée, bien organisée et d’une grande efficacité. C’est une équipe très pragmatique. C’est une équipe plus expérimentée, plus technique que nous. Ce match va dépendre de notre capacité à garder le ballon ou à subir le jeu de l’adversaire. Il faudra être intelligent et réduire les espaces.

Même si Didier Deschamps fait largement tourner son effectif?
Non. Peu importe qui joue, ce sont tous des joueurs d’élite. Ceux qui sont remplaçants habituellement et qui vont jouer mercredi vont vouloir gagner leur place. C’est peut-être encore plus dangereux d’avoir des joueurs frais.

Avec la qualification de l’Uruguay, vous avez une certaine pression supplémentaire sur vos épaules en tant que Sud-Américains?
Un peu, c’est vrai. J’espère que nous allons suivre le chemin de nos voisins. Toutes ces qualifications démontrent la qualité du football sud-américain. Mais ce n’est pas que l’Amérique latine, mais aussi l’Amérique centrale et les Etats-Unis, c’est tout le continent qui est très bien représenté. Nous sommes la dernière nation sud-américaine qui va essayer de rejoindre les autres. On espère ne pas être à la traine.

Vous êtes quasiment obligés de gagner pour vous qualifier…
C’est un match très important pour nous. L’équipe sait que c’est à nous d’aller chercher la qualification, on ne va pas nous l’offrir. Mais il faut aussi espérer que les autres résultats soient en notre faveur.