Equipe de France: Les Bleus sont-ils épiés au Brésil?
FOOTBALL•Les médias brésiliens traquent des infos croustillantes…Bertrand Volpilhac
De notre envoyé spécial à Ribeirao Preto
C’est aussi ça, une Coupe du monde dans le pays du foot. Depuis leur arrivée à Ribeirao Preto, l’équipe de France est chatouillée par différentes histoires d’espionnage, toutes plus rocambolesques les unes que les autres. D’abord, c’était un drone aperçu au-dessus du terrain d’entraînement français lors d’une séance à huis clos. Ensuite, c’est un journaliste du quotidien local O Fohla, planqué mercredi au petit matin à l’extérieur de l’hôtel des Bleus, qui raconte photo à l’appui une visite imprévue de Mamadou Sakho à l’hôpital. Et ce mardi, RMC révèle qu’un grand média brésilien aurait proposé il y a quelques mois de l’argent aux employés de ce même hôtel en échange d’informations.
«Ce n’est pas de l’espionnage, les Brésiliens n’ont pas peur de la France»
Et si le drone n’était qu’une fausse alerte, puisque l’enquête menée par la Fifa a révélé qu’il ne s’agissait que d’un supporter un peu curieux, le staff des Bleus a malgré tout de quoi s’agacer de ses tentatives d’intrusion. «C’est devenu dur, aujourd’hui, de lutter contre les intrusions dans la vie privée», s’était lamenté Didier Deschamps samedi en conférence de presse. Des bâches ont ainsi été installées autour du stade d’entraînement pour limiter le champ de vision des yeux espions. Et toujours selon RMC, la FFF se serait aussi assurée de la loyauté de certains salariés du camp de base de l’équipe.
>> Toutes les infos de la Coupe du monde à retrouver par ici
«C’est une pratique courante chez les Brésiliens de payer pour obtenir des informations, nous explique un journaliste local. Des employés du chantier du Maracana avaient été convaincus par de l’argent de donner des photos de l’intérieur du Stade en construction, par exemple.» Le ferait-il dans le but de déstabiliser les Bleus? «Ce n’est pas de l’espionnage, car les Brésiliens n’ont pas peur de la France et qu’il y a peu de chance que les deux équipes se jouent avant la fin de la compétition, poursuit-il. Ce qui les intéresse, c’est si Benzema aime mettre de la chantilly sur ses fraises ou ce genre des choses, des petites infos croustillantes qui buzzent. Et comme l’accès aux joueurs est très limité, ils emploient toutes les méthodes possibles…» Quitte à perturber un peu la quiétude des hommes de Deschamps.