De notre envoyé spécial au Brésil
On ne sait pas encore si de vieux démons rôdent toujours autour de l’équipe de France, mais ils ont pour l’instant décidé de la laisser tranquille. Pour la première fois depuis 1998, soit trois Coupes du monde, les Bleus ont réussi leur entrée dans la compétition en disposant du Honduras (3-0) et en prenant du même coup la tête de leur poule devant la Suisse.
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Tout ça sans jamais trembler. Bien sûr, le match aurait pu tourner si différemment si Pogba avait été exclu en début de match pour un geste d’énervement déplacé, mais dans l’ensemble les hommes de Didier Deschamps ont fait une très bonne impression.
Première utilisation de la goal-line technology en Coupe du monde
Il faut dire qu’en dehors de leur agressivité, les Honduriens n’avaient pas grand-chose à proposer pour contrer la vivacité offensive des Bleus. Alors ils ont défendu, aussi longtemps qu’ils ont pu. D’abord grâce à la barre transversale – sans doute leur meilleur élément dimanche soir -, qui a repoussé deux tentatives de Matuidi (15e) et Griezmann (22e), puis un savoureux mélange de hargne et de vice. Cela a fonctionné jusqu’à la 45e minute et cette poussette de Palacios dans le dos de Pogba en pleine surface. Penalty, carton rouge, et le show Benzema peut commencer.
L’attaquant du Real Madrid, qui n’avait jusque-là jamais marqué avec l’équipe de France dans une grande compétition internationale, a prouvé qu’il serait bien la star des Bleus au Brésil en l’absence de Franck Ribéry. D’abord en transformant le penalty, puis en marquant deux autres fois (48e, 72e). Le deuxième ne lui sera pas accordé, le gardien hondurien rentrant lui-même le ballon. Mais il aura forcé la première utilisation en Coupe du monde de la goal-line technology, confirmation par ordinateur de la validité du but. D’une certaine manière, les Bleus sont donc entrés dans l’Histoire. On attendra un vrai adversaire pour savoir s’ils peuvent le faire autrement.