LIGUE MONDIALEVolley: Les Bleus brillent, «une agréable surprise» pour le sélectionneur Laurent Tillie

Volley: Les Bleus brillent, «une agréable surprise» pour le sélectionneur Laurent Tillie

LIGUE MONDIALEUne très ambitieuse équipe de France a remporté ses six premiers matchs avant de recevoir deux fois l’Allemagne, à Rouen puis Toulouse…
Nicolas Stival

Nicolas Stival

Six matchs, six victoires. Dans le sillage de sa nouvelle vague, dont les centraux Nicolas Le Goff et Kevin Le Roux, l’équipe de France écrase le groupe D de la Ligue mondiale, à la formule très alambiquée. Les Bleus, dirigés depuis deux ans par Laurent Tillie, accueillent l’Allemagne ce vendredi (20 h) à Rouen et dimanche (16 h) à Toulouse. Laurent Tillie se confie.

Comment expliquez-vous ce sans-faute?

Il y en a qui gagnent à l’Euro Millions, d’autres à la Ligue mondiale (rires). C’est une agréable surprise. La poule avec l’Allemagne, le Japon et l’Argentine est un peu plus facile que l’an dernier mais on a surtout beaucoup travaillé.

Les Bleus brillent sans Earvin Ngapeth, la vedette du volley français…

Nous n’avons pas été gâtés par le sort. Ngapeth est toujours blessé à l’épaule, Julien Lyneel s’est rompu les ligaments croisés du genou et Kevin Le Roux était absent lors des deux premiers week-ends de la Ligue mondiale à cause d’une entorse à la cheville. Cela fait 50 % du six majeur en moins.

Quand Ngapeth reviendra-t-il?

Cela dépend de l’évolution de la blessure. Pour l’Allemagne, c’est trop court. On verra.

Justement, que peut-on dire de l’Allemagne, que vous avez battue deux fois chez elle samedi et dimanche?

C’est une très grosse équipe, par ses gabarits déjà. Elle est solide en service-block, alors que notre point fort est plutôt la réception-défense. C’est une nation majeure du volley, dixième au niveau mondial, alors que nous sommes seizièmes.

Quels sont vos objectifs?

Briller dans toutes les compétitions. En Ligue mondiale, essayer de nous qualifier pour le Final Four à Sydney (11-13 juillet) puis pour le tournoi final, à six équipes, à Florence (16-20 juillet). Ensuite, briller aux championnats du monde en Pologne (30 août - 21 septembre), malgré une poule très dure (Etats-Unis, Italie, Iran, Belgique, Mexique). On vise le podium, même si ce sera compliqué.

Le volley a du mal à se faire une place dans le paysage sportif français. L’équipe de France peut-elle être une locomotive?

Oui et non. Cela passe par le travail des clubs. Ce sont les petites rivières qui font les grands fleuves. Si le volley marche à Toulouse par exemple, les gens vont s’y intéresser et il y aura plus de moyens. Et si dans toutes les régions, ça se diffuse comme à Toulouse, on deviendra une vraie force. L’équipe de France peut réussir un coup, mais si l’arbre n’a pas de racines, il ne poussera pas.