XV de France: Frédéric Michalak, retour gagnant?
RUGBY•L’ouvreur toulonnais, peu utilisé avec le club varois cette saison, a une belle carte à jouer avec les Bleus samedi, contre l’Australie...Thibaut Le Gal
Drôle de saison pour Frédéric Michalak. Avec Toulon, le joueur a passé une année dans l’ombre de Jonny Wilkinson. Lors des deux finales remportées par le club varois, l’ouvreur français était… en tribune. Pourtant, c’est lui qui conduira le XV de France lors du premier test-match contre l’Australie, samedi.
La décision peut surprendre. Auteur de belles performances, François Trinh-Duc paraissait être un choix plus logique pour pallier la blessure de Rémi Talès. Mais le sélectionneur Philippe Saint-André n’a jamais porté l’ouvreur de Montpellier dans son cœur. Même s’il s’en défend.
«Il n’y a pas de cas François Trinh-Duc. Il a été de la tournée en Argentine (en 2012), il a été dans le Tournoi (2014) avec les blessures. On fait des choix, Talès est notre numéro 1, Michalak revient en demi d’ouverture… Je prends des décisions, je les assume.»
Une expérience utile au groupe
Michalak n’a plus porté le maillot tricolore depuis le test contre l’Afrique du Sud en novembre. Sept mois plus tard, l’ancien Toulousain profite d’un manque de concurrence à l’ouverture. «C’est un poste stratégique, mais en France il n’y en a pas beaucoup. Avec la blessure de Camille Lopez, il ne restait plus que l’ancien…», s’amuse Christophe Lamaison. «On connaît les qualités de Fred sur le terrain. Son expérience peut être utile au groupe pour faire le lien entre les générations», ajoute l’ancien international.
L’ouvreur toulonnais a toujours eu du talent. Mais cette saison, il n’a pas vraiment eu l’occasion de le montrer (16 matchs en club, 10 titularisations). Un temps de jeu famélique, et un manque de rythme évident? «Fred savait qu’il pouvait être appelé, il a dû se préparer. Il est un peu aigri d’avoir peu joué. On lui offre là une occasion de rechausser les crampons, Fred sera à fond», assure Titou Lamaison.
De quoi relancer sa carrière? Pas de doute pour son ancien coéquipier, Jonny Wilkinson. «Je sais très bien qu’il s’agit d’un des meilleurs joueurs au monde. Et je crois qu’on va le voir très, très bientôt». On aimerait croire l’Anglais. Mais à 31 ans, le temps presse.