Roland-Garros 2014: Ernests Gulbis «n’a aucune idée de la manière dont il va se préparer pour affronter Novak Djokovic»
TENNIS•Le Letton défie le Serbe en demi-finale vendredi…Propos recueillis par Romain Baheux
De notre envoyé spécial à Roland-Garros,
«J’irais bien fêter maintenant que l’on a deux jours de repos. Vous m’accompagnez?» Il connaît sa réputation et en joue pour répondre à la question de Cédric Pioline sur le Lenglen. Ernests Gulbis vient de sortir d’un quart de finale expédié en trois petits sets (6-3, 6-2, 6-4) contre Tomas Berdych et est d’humeur badine. Présent pour la première fois de sa carrière dans le dernier carré d’un Grand Chelem, le Letton confirme un potentiel aperçu par bribes jusqu’ici. Un renouveau qui lui permet de défier Novak Djokovic vendredi.
Pourquoi cette performance intervient-elle maintenant, six ans après votre premier quart de finale?
J’ai déjà répondu à cette question plusieurs fois… Je pense que je ne mangeais pas bien. J’aime les mauvaises choses avec du ketchup et les aliments horribles pour la santé.
Pensez-vous que vous devez rattraper le plan perdu?
Du côté financier? Oui, je dois rentrer dans mes frais. J’ai besoin d’argent. Ce qui a changé chez moi? Sérieusement, j’ai découvert que ce qui m’importait, c’était de bien faire mon boulot. Quand je suis heureux, je peux profiter de la vie. Qu’importe le reste, c’est mon confort qui compte.
Comment avez-vous choisi de pratiquer ce sport?
J’ai commencé à 5 ans et j’ai aimé ça. J’ai toujours été bon avec un ballon. J’aurais pu faire du football ou du basket et je me serais aussi débrouillé. Pendant un moment, le tennis m’a fait suer. Je me suis dit que j’aurais peut-être préféré faire un sport d’équipe. Dans ce sport, si tu es dans un jour sans, tu le paies tout de suite et c’est ça qui est difficile. Maintenant, ça vous forge le caractère.
Comment vivez-vous votre parcours à Roland-Garros?
Je ne comprends pas encore ce qu’il se passe. Je ne veux pas être trop content, m’emporter et que ça me fasse tourner la tête. Je ne lis rien de ce que vous avez écrit sur moi.
Comment allez-vous gérer vos deux jours de repos avant la demie de vendredi?
Je n’ai pas la moindre idée, c’est la première fois que j’en arrive là dans un Grand Chelem. Avec un peu de chance, mon entraîneur va me donner quelques conseils sinon je verrai bien. De toute façon, je suis prêt à jouer à n’importe quel moment. Dans un mois, dans deux jours, demain… Ça m’importe peu.