De notre envoyé spécial à Roland-Garros,

C’est devenu une très cruelle tradition parisienne. Pour la troisième fois de suite, Gilles Simon a cru au gros coup, du genre à faire exploser sa cote d’amour auprès du public de la Porte d’Auteuil. Pour la troisième fois de suite, le Français s’est incliné au terme d’un combat en cinq sets. Après Stanislas Wawrinka en 2012, Roger Federer l’an dernier, le Canadien Milos Raonic a endossé le mauvais rôle vendredi (4-6, 6-3, 2-6, 6-2, 7-5) pour priver Simon d’un huitième de finale à Paris.

«Raonic met les points importants»

«J’ai perdu contre trois bons joueurs de tennis à chaque fois mais la défaite est dure, soupire le Français, poussé par le public du Central tout au long de la rencontre. C’est difficile de sortir sur un match en cinq sets. C’était plus facile de se faire éliminer par Robin Söderling en 2011 en prenant une bonne rouste en huitième de finale.»

Encore plus rageant face à un Raonic loin d’être injouable. En tête dans le cinquième set, le puissant Canadien s’est fait prendre son engagement alors qu’il servait pour le match. Piquée au vif, la tête de série n°8 a alors réussi à empocher les deux jeux suivants pour boucler la rencontre avec autorité. «Sa force, c’est le point important, souligne Gilles Simon. Il peut faire parfois des fautes où il envoie la balle huit mètres derrière la ligne mais il est capable de sortir un bon coup quand il faut.» Suffisant pour barrer la route des huitièmes au Français.